Une femme a récemment dénoncé sur Facebook des « violences et d’intrusion illégale » perpétrées par des éléments de la brigade de gendarmerie d’Itaosy en début d’année. Dans une vidéo, elle a indiqué avoir réussi à empêcher les gendarmes d’entrer chez elle, ces derniers ayant l’intention d’arrêter son mari.
La plaignante a affirmé s’être opposé fermement à l’entrée « forcée » des gendarmes à son domicile, ayant causé des blessures au genou, à la jambe et à la poitrine. Face à cette « violence inattendue », la victime a décidé de porter plainte au parquet, qui a ultérieurement transmis le dossier au service de SACS, compétent en matière de bavure militaire, auprès du Toby Ratsimandrava.
Or jusqu’à hier, aucune suite n’a été donnée à la plainte, alors que les enquêteurs d’Itaosy, qui devraient être dessaisis, aient convoqué pour la énième fois le mari de la dame blessée pour une audition à la brigade ce jour, selon ses déclarations. Selon toujours la femme blessée, le litige découle d’une vente d’automobile.
A noter également que le mari de la plaignante, un ressortissant Camerounais, assisté par son avocat, s’est rendu à la brigade d’Itaosy après la prétendue plainte, mais aucune suite n’a été donnée, puisqu’aucune plainte formelle n’a été déposée.
La brigade de gendarmerie d’Itaosy affirme que l’époux en question n’a pas répondu à deux convocations consécutives pour des accusations d’escroquerie et d’abus de confiance, émanant d’une dénonciation au tribunal par le cocontractant du Camerounais. La première convocation, datant de mi-décembre, avait été déclarée sans réponse, alors que l’avocat du ressortissant africain annonçait l’avoir accompagné le 21 décembre.
Après le refus de la deuxième convocation et malgré la remise desdites convocations au fokontany, le couple n’a pas donné suite. Alors le 2 janvier, une équipe s’est rendue sur place pour remettre la troisième convocation, mais l’épouse du Camerounais, a opposé une farouche résistance à la vue des gendarmes en uniforme.
La gendarmerie nie toute violation de domicile ou violence, soulignant que la vidéo confirme l’absence d’intrusion dans la propriété et de menace physique envers la dame. La publication de la femme sur les réseaux sociaux viserait à se victimiser à l’issue de quatrième convocation déposée au Fokontany Ankorondrano pour une audition prévue ce jour.
Entretemps, le couple malgacho-camerounais a également saisi la brigade criminelle de la police en réponse à la première convocation de la gendarmerie en décembre. Au cours de l’enquête policière, les deux parties impliquées ont répondu présente, mais la gendarmerie souligne que lorsque c’est elle qui appelle, le couple résiste.
Felana Michelle