Des dangers

L’explosion d’un camion-citerne au Li­beria, il y a moins d’un mois, a provoqué la mort de soixante-quatorze personnes. Bien que ce triste évènement se soit déroulé bien loin de chez nous, toujours est-il qu’on ne peut pas s’empêcher de penser que cela pourrait arriver dans le pays.
En effet, on remarquera, par exemple, les nombreux va-et-vient des camions-citernes rem­plis de carburants dans les rues de la ca­pitale, en pleine journée, avec les interminables em­bouteillages. Il suffit d’un rien pour qu’une tragédie survienne. Un simple acci­dent, une petite étincel­le et tout peut arriver.
C’est un scénario qu’on voudrait à ja­mais éviter. Mais nul ne peut dire que c’est quelque chose d’impossible avec la nonchalance, pour ne pas dire l’inconscience de certaines personnes face à des dangers éventuels. Que de fois n’a-t-on vu des personnes fumer une cigarette près d’un ca­mion-citerne arrêté pour une raison ou une autre.
C’est le type de geste auquel les gens ne font pas attention mais dont, pourtant, les gestes peuvent être désastreuses.
Si un tel incident survenait, on peut bien se douter que le bilan sera plus lourd par rapport à ce qui est arrivé au Libe­ria. Des rues étroites, des véhicules très rapprochés les uns des autres, une foule compacte qui ne désemplit pas les trottoirs et même les rues.
On peut se demander si l’approvisionnement des stations-services ne peut pas se faire que
la nuit. Cela réduirait beaucoup les risques d’accident. D’une part, la circulation est moins dense et il y a moins de personnes dans la rue qui risquent de provoquer un terrible incident.
La même question se pose pour les véhicules de transport en commun. Ne peuvent-ils pas éviter de se ravitailler auprès des stations-services quand ils sont pleins de passagers ? Plus il y a de passagers, plus le risque que l’un d’eux fasse des choses interdites dans un station-service est grand.
Il va sans dire que, si jamais un incident arrivait à ce moment, rien que la bousculade qui va s’ensuivre pourrait causer d’énormes préjudices. Pour cette raison, au niveau des stations-services, il faut interdire de servir les transports en commun quand ils sont bourrés de passagers.
A chaque fois, ils
doivent d’abord se ra­vitailler en carburant avant d’embarquer le premier passager. On sait trop bien qu’il leur est difficile de faire le plein au début de leur service. C’est vrai que c’est une alternative qui impose bien de difficultés, mais il faut savoir que la sécurité des passagers n’a pas de prix.
Mais le plus grand danger à craindre porte sur le dépôt de carburants d’Alarobia. Si pour une raison ou une autre, un incident y survenait, ce sera un véritable désastre car c’est une très importante zone commerciale et industrielle. Il est plus que temps, non pas de penser mais de procéder à son transfert ailleurs.

Aimé Andrianina

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