Secteur pharmaceutique : l’ONP conteste deux arrêtés ministériels

Le Conseil national de l’ordre des pharmaciens (CNOP) affirme que des inadéquations sont nombreuses dans les arrêtés n°17358/2023 et n°26704/2023 pris par le ministère de la Santé publique portant mise en place d’une commission nationale mixte sur l’ouverture, le transfert et la fermeture des établissements pharmaceutiques pour le premier ainsi que fixant le nombre d’officines et de pharmacies dans une localité pour le deuxième. Des arrêtés qui ont été élaborés et pris unilatéralement, selon le CNOP.

«Il est regrettable que des personnes étrangères à l’Ordre soient appelées à décider du sort des pharmaciens, contrairement aux dispositions du code de la santé 165 et 167», a déploré hier le président de l’Ordre national des pharmaciens (ONP), le docteur Tantely Rakotomalala, lors d’un point de presse au siège de l’ONP à Nanisana. Le responsable de soulever ensuite quelques inadéquations comme la décision de fermeture d’un établissement pharmaceutique par un agent mandaté au lieu d’être un pharmacien-inspecteur (article 13 de l’arrêté n°26704), l’omission de la contrainte d’être inscrit dans le tableau de l’ONP avant d’exercer le métier selon l’article 4 de l’arrêté n°17358, et que l’ouverture d’une officine sera décidée par une autorité locale sans considération de l’avis d’un représentant local de l’ONP selon l’article 10 de l’arrêté n°17358 et en dernier lieu et non des moindres, la négligence d’obtenir l’avis de l’ONP dans l’ouverture, la fermeture et le transfert d’une pharmacie dans une localité quelconque ainsi que la non considération des communes urbaines à statut particulier, selon l’arrêté n°26704. «Non seulement la profession est sérieusement menacée mais cela met également en péril la santé publique car un risque po­tentiel grave de corruption et un conflit d’intérêt sont fortement à craindre», a souligné le président de l’ONP.
De par ces constats, le CNOP préconise la refonte totale de ces deux arrêtés dans un esprit de concertation et d’indiquer également que lors de leur assemblée générale extraordinaire, les pharmaciens ont voté à la majorité que la commission mixte ne devrait être créée qu’en cas de litige.

Sera R.

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