Pour cette année encore, Madagascar figure sur la liste des pays éligibles pour l’African Growth and Opportunities Act (Agoa), indique le ministère de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation (Micc), dans un communiqué.
Contrairement à l’Ouganda, le Gabon, le Niger et la République centrafricaine, Madagascar ayant fait l’objet d’un audit d’évaluation par le gouvernement américain, reste parmi les pays bénéficiaires de l’Agoa. L’un des objectifs était de favoriser les investissements, en particulier étrangers.
Ce programme américain de régime commercial préférentiel accordé à certains pays en développement, permet de renforcer les capacités commerciales des pays bénéficiaires et surtout d’enclencher leur développement économique.
A Madagascar, l’Agoa contribue à créer 60.000 emplois directs, selon les chiffres du Micc. «Environ 1.800 types de produits africains peuvent être exportés vers le marché des Etats-Unis et 47 entreprises malgaches sont éligibles pour exporter vers les Etats-Unis dans le cadre de l’Agoa» rajoute-t-il.
« La vanille, les clous de girofle, les huiles essentielles, les textiles, le nickel et le cobalt constituent la majeure partie des exportations de Madagascar vers les États-Unis et représentent environ 20 pour cent des exportations totales de Madagascar », rapporte l’ambassade des Etats-Unis à Madagascar.
Condition d’éligibilité
L’Agoa arrivera à son terme en 2025. La Grande île fait partie des pays africains qui plaident pour son renouvellement. A noter que l’Ouganda, le Gabon, le Niger, la République Centrafricaine, ont été exclus du programme parce qu’ils n’ont pas rempli les conditions d’éligibilité.
Pour chaque pays, le statut est réexaminé annuellement par le gouvernement américain. Ensuite, le respect des droits de l’homme et des droits de travailleurs est requis. Et parmi les critères d’éligibilité, l’adoption d’une économie de marché, l’Etat de droit, le pluralisme politique, la lutte contre la corruption, l’introduction de politiques de réduction de la pauvreté, l’amélioration de l’accès aux soins de santé et à l’éducation, ainsi que la protection des droits de l’homme et des droits des travailleurs.
Les produits exportés, doivent être localement produits à 100 % par le pays couvert par l’Agoa. Si un produit contient des composants en provenance d’autres pays, 35 % de sa valeur et de ses matériaux doivent provenir du pays bénéficiaire.
Luc Andriniaina