Accès à l’énergie : un besoin réel de 200 Gwh par an pour la ville de Toamasina

Du 1er au 3 décembre, la ville du Grand port a accueilli la foire économique et commerciale de la région Atsinanana, durant laquelle l’accès à l’énergie dans cette région à fort potentiel économique a été de nouveau remis sur le tapis par plusieurs acteurs. Car force est de constater que l’insuffisance de l’offre en termes d’énergie dans la région ne permet pas de réellement exploiter les opportunités qui s’y présentent.

La consommation électrique actuelle dans la ville de Toamasina est de 110 GWH par an dont 63% de production thermique, 35% provenant de l’hydroélectricité, et 2% de solaire. Le besoin réel de la capitale économique du pays est estimé à 200 Gwh. La Compagnie générale d’hydroélectricité de Volobe (CGHV) ayant pris part à cette foire économique et commerciale de la région Atsinanana, son dossier a été de nouveau été discuté durant l’événement.

Concrètement, le projet Volobe comprend la construction d’une centrale hy­droélectrique de 120 MW sur le fleuve Ivondro, à 40 km de Toamasina. Il y a aussi la construction d’une ligne de transmission qui permettra d’approvisionner Antanana­rivo et Toamasina en électricité, mais le démarrage des travaux attend encore la signature du contrat entre l’Etat et le CGHV. Les natifs de la région Atsinanana s’impatientent sur sa concrétisation.
La concrétisation du projet Volobe sollicitée

Dans la commune d’Am­bodilazana où est installée la centrale de Volobe, aval d’une production de 6MW, une grande partie des fokontany qui composent la localité reste privée d’électricité, déplore Michela Maso, adjointe au maire de la commune rurale d’Ambodila­za­na. « Etre privé d’électricité malgré l’existence de la centrale de Volobe à 9 km de chez nous est une forme d’injustice. Cela représente un facteur de blocage pour le développement des activités de la communauté », explique-t-elle. « La concrétisation du projet Volobe II est désormais vitale pour nous et nos générations futures », poursuit cette membre des autorités locales.
Pour sa part, le directeur général du CGHV, Rémy Hubert a indiqué qu’« Un relais de croissance pour Toamasina moins significatif est un risque de stagnation de l’économie sur au moins 10 ans par manque d’énergie et d’investisseur voulant s’implanter ». L’opérateur se dit toutefois confiant sur l’engagement de l’Etat à aller de l’avant dans le cadre de ce projet.
Andry Rajoelina a abordé le cas du projet Volobe du­rant l’inauguration de la centrale hydroélectrique à Fara­hantsana la semaine passée, en avançant quelques points qui restent à discuter.

Rakoto

Partager sur: