Alors que l’affaire concernant la tentative de mise en vente de riz avarié à Mahajanga est encore loin d’être élucidée, voilà qu’un nouveau scénario secoue la région Atsinanana. Les autorités de la ville de Toamasina ont incinéré 1.676 sacs de riz de 50 kg chacun, le week-end passé. Les importateurs de la région protestent contre cette décision de destruction de marchandises qui, selon eux, porterait préjudice à leurs activités.
Le lot incinéré, contenant 35 sacs de riz prévus d’être envoyés à Taolagnaro mais déclarés impropres à la consommation humaine, a été saisi par les autorités le 9 janvier à Antanandava Toamasina. Les 1.676 sacs de riz, soit près de 84 tonnes, sont estimés à plus de 227 millions ariary. Cette marchandise qui contenait les 35 sacs de riz déclarés moisis appartiendrait à une société pakistanaise importatrice de riz.
«Cette décision d’incinérer le riz saisi fait suite à la constatation du ministère de la Santé publique déclarant que ces produits sont impropres à la consommation humaine, même si certains sacs de riz sont restés intacts», a expliqué devant la presse le Préfet de la ville de Toamasina, Jean José Ambinintsoa, à l’issue de cette opération d’incinération. «Les analyses effectuées sur ce riz ont montré des traces de moisissure, invisibles à l’œil nu, présentant des dangers pour les consommateurs», a ajouté ce responsable. D’où la décision de destruction de la marchandise.
Les importateurs lèvent
la voix
Face à ces circonstances, les importateurs de PPN ont interpellé les autorités concernées et ont sorti une lettre de protestation contre la destruction de ce riz. Dans une lettre rédigée à l’endroit du ministère de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation (MICC), datant du 11 janvier, ils ont expliqué la raison de cette détérioration.
Ils ont expliqué que «en raison des attaques sur la mer Rouge, les expéditions de conteneurs sont retardées et certains sacs de riz deviennent humides à l’intérieur des conteneurs». Par ailleurs, ces importateurs ont fait savoir que «C’est une nouvelle culture et le riz est périssable et il ne peut pas être stocké longtemps et cela ne veut pas dire que nous importons du riz avarié». «C’est un problème mondial et nous ne pouvons pas contrôler le retard des expéditions», disent-ils.
Ces importateurs demandent ainsi au MICC de «prendre des mesures immédiates pour protéger les importateurs et assurer la sécurité alimentaire de la nation». Et d’après le Préfet de Toamasina, une réunion est prévue se tenir ce jour entre les importateurs et les autorités de l’Atsinanana pour trouver des solutions à ces points de divergences. Entre-temps, les enquêtes se poursuivent sur cette affaire.
Rappelons en outre qu’à propos de l’affaire de riz avarié à Mahajanga, Elysée Rasoahanta, procureur du Pôle Anti-corruption (Pac) a déclaré vendredi que le «préfet de Mahajanga n’a pas été remis en liberté», contrairement à ce qui a été véhiculé ces derniers jours sur les réseaux sociaux. A rappeler qu’il a été placé sous mandat de dépôt suite à cette affaire. «Aucune opposition ni demande de liberté provisoire n’a été formulée», souligne la procureur du Pac.
Arh.