S’armer de patience

Avec les pluies in­cessantes de ces derniers jours dans la capitale, la première remar­que que l’on puisse faire est que les embouteillages deviennent plus denses dès les
premières gouttes de pluie. Cela ne date pas d’aujourd’hui car c’est une réalité qui saute aux yeux quand on observe la circulation dans les rues tanana­riviennes un jour de pluie.
On se demande bien souvent pourquoi ? Cette question se justifie car quand on regarde bien qu’aux alentours, il n’y a aucun véhicule tombé en pan­ne qui est censé perturber la circulation. Si c’était le cas, cela pourrait expliquer un em­bouteillage monstre. Autrement dit, ce serait une situation tout à fait des plus normales.
D’autant plus que si le parc automobile de la capitale – on peut même dire du pays -, a enregistré un certain rajeunissement, toujours est-il que certains véhicules datant du déluge, roulent en­core dans les rues de la capitale. Et qu’on le veuille ou non, ceux-ci présentent une forte propension à tomber en panne avec l’eau de pluie, comparés aux nouveaux modèles.
Après réflexion, la pre­mière réponse qui arrive à l’esprit est que par crainte d’être mouillées, beaucoup plus de personnes utilisent leur voiture même si elles n’avaient pas pensé à le faire ce jour-là. En conséquence, le nombre de véhicules en circulation augmente, ce qui ne man­que pas de créer des em­bouteillages n’importe où.
La seconde explication se trouve dans l’état déplorable des rues de la capitale avec les nombreux nids de poule qui ont tendance à se transformer en nid d’autruche. Avec la pluie, l’eau a rempli les trous et ces pièges ne peuvent plus être décelés. Pour cette raison, les chauffeurs doivent redoubler d’attention car ils ne savent plus dans quel type de trou ils vont tomber.
Rouler plus lentement devient ainsi la plus grande règle. Cela évitera d’avoir des casses qui sont toujours désagréables en temps de pluie ainsi que pour la bourse. Mais cela a pour conséquence de rendre moins fluide la circulation quand tout le monde applique la règle. D’où les nombreux em­bouteillages. Mais on ne peut pas forcer les gens à rouler plus vite.
Enfin, quand la pluie tombe dru, les agents
de la circulation sont obligés de s’abriter. Ce qui est tout à fait compréhensible. Les taxi-be profitent de l’absence des agents de la circu­lation pour commettre toutes sortes d’infractions qui occasionnent des embouteillages (arrêts dans les endroits inappropriés…).
Quand on se trouve embarqué au milieu d’une telle situation, il va sans dire qu’on passe facilement dans tous les états. Mais encore faut-il re­connaître que cela n’arrange rien. Et il n’y a pas d’autre solution. Les em­bouteillages dans la ca­pitale ne sont pas près de disparaître. Le moins qu’on puisse faire est de s’armer de patience.

Aimé Andrianina

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