Les Tananariviens ont redouté une catastrophe après les fortes pluies en début de semaine. De plus, l’alerte jaune face à la menace d’une forte pluie n’encourage pas à l’optimisme. Finalement, l’orage est passé et les autorités qui se chargent de la gestion des risques et catastrophes ont réussi le premier test.
Pour rappel, le BNGRC, l’Apipa et la CUA se sont déjà préparés depuis des mois pour réduire les risques d’inondation dans la plaine d’Antananarivo. Curage et assainissement des canaux, sensibilisation de la population, interdiction des remblayages… Autant de mesures qui ont porté leurs fruits lors de ce premier déluge de l’année.
En effet, au lendemain du gros orage, les responsables ont priorisé le nettoyage de 4 canaux stratégiques pour accélérer l’écoulement des eaux. Sans parler de la sensibilisation de ceux qui habitent dans les zones rouges à quitter les lieux. La saison de pluie ne fait certainement que commencer, mais vu la réactivité des responsables, on s’attend à une bonne gestion des risques pour cette saison.
Mais à côté des soucis d’inondation, il y a le manque d’eau chronique qui guette les Tananariviens. Le paradoxe est d’autant plus frappant que certains habitants de la ville des Mille font la queue sous la pluie, au petit matin, pour quelques bidons d’eau.
En réalité, la quantité de pluie que la région Analamanga reçoit chaque année peut contribuer à la résolution de ce problème. Seul souci, l’amplitude pluviométrique entre les trois mois véritablement humides de la saison de pluie et les neuf mois restants est trop importante. En outre, les zones de rétention d’eau, naturelles ou aménagées, s’amenuisent d’année en année.
Vu la transformation actuelle des zones inondables en zones habitables, la bataille de l’eau tananarivienne est perdue d’avance. Cependant, une équipe de véritables visionnaires peut changer la donne avec la poigne qu’il faut…
T. Rasam