Transparency International a publié hier le classement des 180 pays en matière d’Indice de perception de la corruption (IPC) pour 2023. Madagascar stagne dans le classement avec un score de 25/100, soit 142e sur 180 pays.
Du sur-place. Madagascar a vu sa note diminuer d’un point en 2023 par rapport à l’IPC 2022 où il a obtenu 26/100. Une diminution qui ne modifie en rien la tendance du pays depuis 2018 qui tourne autour de 24 à 26/100. « Il n’y a pas eu de progrès significatif. Les causes probables de la stagnation peuvent être le manque de moyens alloués à la lutte contre la corruption, l’immunité, l’impunité ou encore l’instrumentalisation politique de la Justice », a indiqué la vice-présidente de Transparency International, Ketakandriana Rafitoson, hier à Anosy, lors de la présentation du rapport IPC 2023 par Transparency International-Initiative Madagascar (TI-MG).
Quelques recommandations ont cependant été suggérées par TI-MG, dont l’augmentation du budget alloué à la lutte contre la corruption, le renforcement des organes de contrôle, l’assainissement des marchés publics, la lutte contre l’impunité ou encore la protection des lanceurs d’alerte.
Néanmoins, les statistiques mondiales ne sont pas très fameuses cette année car de nombreux pays ont également stagné et pire, d’autres ont régressé dans le classement. « 2/3 des pays n’ont pas obtenu la moyenne mondiale qui est de 43/100 », a poursuivi Ketakandriana Rafitoson. Les 5 premières places reviennent au Danemark, à la Finlande, à la Nouvelle-Zélande, à la Norvège et à Singapour, tandis que les mauvais élèves sont le Yémen, le Soudan du Sud, la Syrie, le Venezuela et la Somalie.
Concernant l’Union africaine en particulier, le score moyen est de 33/100. Madagascar se retrouve au même rang que le Liberia, le Mozambique et le Nigeria, s’il est dépassé par la Guinée et l’Ouganda. Les meilleurs scores africains sont attribués aux Seychelles avec 71/100, au Cap Vert (54/100) et au Botswana (59/100).
T.N
French