« Que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre »

Plus d’un se demande actuellement ce qu’il en est de la suite à donner à l’affaire impliquant la députée du 2e arrondissement de la capitale, Lanto Rakotomanga au sujet des rondins de palissandre qu’elle a fait parvenir depuis la région Alaotra-Mangoro jusqu’à Antananarivo, sous couvert d’une autorisation à l’effigie de l’Assemblée nationale.
Après la récente audition de la concernée au parquet du Pôle anti-corruption (Pac), celui-ci, d’aucuns ne l’ignorent, a de nouveau renvoyé le dossier au Bianco qui s’est chargé, pour rappel, de l’enquête préliminaire. Le motif du renvoi évoqué étant qu’il y aurait encore des éléments manquants que le Bianco devra compléter, autrement, le Pac ne saurait poursuivre correctement son travail.
Circonstance en tout cas, qui a de quoi mettre plus d’un observateur de la vie politique et sociétale dans l’expectative, vu que ces entités (le Pac et le Bianco) mises en place pour lutter contre la corruption, semblent se renvoyer la balle pour « trancher » sur cette affaire. Ce qui fait qu’en attendant, la présumée coupable jouit toujours de sa présomption en dépit de la constatation de cas de flagrant délit.
Hormis cette présomption d’innocence, l’élue du 2e arrondissement jouit également de l’éventuel soutien de ses pairs députés majoritaires à l’Assemblée nationale. Ces derniers, sauf erreur d’appréciation, ne se sont pas encore prononcés sur le sujet. A l’exception peut-être de la présidente de l’Assemblée nationale en personne, Christine Razanamahasoa. Cette dernière, lors d’une brève évocation de l’affaire à l’hémicycle de Tsimbazaza il n’y a pas longtemps, a déjà manifesté, ne serait-ce qu’évasivement, son appui à la députée, à travers la phrase prononcée par le Christ devant une foule sur le point de lapider une femme pécheresse, « Que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre »…

E.R

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