L’ultimatum des étudiants de l’Ecole normale supérieure (ENS) Mada, réunissant des étudiants des ENS Antananarivo, Fianarantsoa, Toliara ainsi que ceux pour l’enseignement technique (ENSET) d’Antsiranana, au ministère de l’Education nationale (Men) et celui de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle (MEFTP) a expiré. Ils ont décidé de passer à la vitesse supérieure en observant une grève hier.
«Nous sommes bien obligés, car non seulement on n’a pas tenu compte de notre ultimatum, mais on ne considère pas nos revendications», a fait savoir hier le vice-président de l’ENS Mada, Nicolas Emilson Randrianaivo. Non seulement aucun des deux ministères n’est venu discuter de la situation, mais on a plutôt provoqué les étudiants en annonçant le recrutement par le ministère de l’Education nationale des 200 Licenciés en aptitude pédagogique de l’école normale (Lapen) en guise de réponse à leur ultimatum.
De ce fait, à l’issue de leur assemblée générale, les grévistes ont décidé de manifester au rond-point devant l’Alliance française à Ampefiloha en brûlant des pneus. Ce qui a conduit à l’arrestation de deux meneurs que les forces de l’ordre ont fini par libérer dans l’après-midi.
D’après le vice-président de l’ENS Mada, les manifestations vont se poursuivre ce jour, une décision prise après la deuxième AG d’hier soir.
Recrutement systématique
Pour rappel, la non-adoption du décret n° 2021 portant réorganisation des ENS et de l’ENSET est le motif de la grève. Ce décret stipule dans les articles 65 et 76 le recrutement systématique en tant que fonctionnaires des étudiants titulaires de Licence d’aptitude pédagogique de l’école normale (Lapen), de Maîtrise d’aptitude pédagogique de l’école normale (Mapen) ainsi que du Certificat d’aptitude pédagogique de l’école normale (Capen). Ce qui ne les empêche toutefois pas d’avoir le choix entre poursuivre leurs études et joindre de suite leurs lieux d’affectation, tout en restant toujours des fonctionnaires.
Sera R.