Sauf changement, le verdict concernant les affaires brûlantes d’atteinte à la sûreté de l’Etat qui ont eu lieu avant l’élection présidentielle, devrait être connu ce jour, après avoir été reporté.
Parmi ces affaires, le cas des deux officiers de l’Armée, poursuivis pour incitation à la mutinerie et tentative de coup d’Etat en plein processus électoral. Cette affaire impliquant deux colonels remonte à quelques semaines avant la dernière élection présidentielle. Ils auraient proposé une somme de 24.000 euros à de hauts responsables de l’Armée, pour préparer un coup qui a finalement avorté. Arrêtés, ces deux officiers attendent le verdict à la Maison de force de Tsiafahy.
On attend également le verdict dans l’affaire impliquant le député élu sous les couleurs du parti Tiako i Madagasikara, Fetra Ralambozafimbololona. Il a été arrêté avec 10 autres personnes, lors des manifestations qui ont eu lieu dans la Capitale en novembre. Ils sont poursuivis pour une organisation illégale d’une manifestation non autorisée, une participation à un attroupement illicite et avoir commis des voies de fait envers les forces de l’ordre. Parmi les co-accusés, 5 ont été déjà placés sous mandat de dépôt à la prison d’Antanimora en novembre.
Atteinte à la sûreté de l’Etat
Par ailleurs, les deux leaders syndicaux, à savoir le Professeur Sammy Grégoire Ravelonirina, du Syndicat des enseignants chercheurs et chercheurs enseignants (Seces) et Barson Rakotomanga, de l’Alliance syndicale, seront également fixés sur leur sort, ce jour.
Ces deux syndicalistes sont quant à eux accusés d’atteinte à la sûreté de l’Etat, suite à une lettre qu’ ils ont adressée au chef de l’Etat-major des Armées (Cema), le 10 novembre. Dans cette missive, ils ont livré leur vision chaotique de la situation dans le pays, tout en indiquant qu’il n’y a plus de gouvernement à Madagascar. Ils ont même appelé l’Armée à prendre ses responsabilités, d’après toujours cette lettre.
Tsilaviny Randriamanga