Il n’y aura plus à choisir mais à guérir

Le choléra aux Comores ! Soit en termes géographiques, à une traversée en bateau d’un peu plus de 24 heures pour relier Mahajanga à Moroni la capitale des Comores, sinon à 1h40mn de vol au départ de l’aéroport d’Ivato. Bref, «la porte d’en face» pour Madagascar, sachant qu’en dehors de ce rapprochement géographique, les deux pays tissent depuis la nuit des temps, des liens étroits dans tous les domaines, notamment sanitaire.
Mais voilà qu’actuellement, les Comores sont «envahies» par cette maladie extrêmement contagieuse qu’est le choléra, et il y a de quoi logiquement être perplexe. Car en ne fermant pas «hermétiquement» nos frontières à ce pays, ne serait-ce que temporairement, ne risquons-nous pas à notre tour d’être touchés par cette maladie?
Car il faut bien le dire, on n’est pas loin de la situation en 2020 où le Covid-19 battait son plein, alors que la maladie n’avait frappé à l’époque que quelques-uns de nos voisins africains. Et, souvenons-nous, la maladie a finalement traversé nos frontières en dépit des mesures de précaution prises. Et tout cela, il faut bien l’admettre, pour avoir un peu trop tergiversé en matière de fermeture de nos frontières.
A se demander en tout cas, si les mesures sanitaires instaurées à tous les niveaux seront susceptibles de barrer le chemin au choléra. Car à bien des égards, cette maladie pourrait bien se créer d’elle-même sur place avec toutes ces immondices un peu partout. Et puis, en ces périodes de pluies, on dit souvent que des cas de peste surgissent en certains endroits du pays.
Et si on devait à la fois faire face à une épidémie de choléra et de peste, ce serait, comme le dit l’écrivain français Patrick Deville dans son roman intitulé «Peste & choléra», «Bientôt entre la peste et le choléra, il n’y aura plus à choisir mais à guérir».

Elia R.

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