L’idée commence à faire son chemin, celle de jumeler les élections législatives et communale, cette année. Certes, rien n’est encore décidé, toutes les possibilités sont à l’étude, selon la Ceni, en pleine concertation à ce sujet. Mais à bien des égards, cette option semble être plausible, pour plusieurs raisons logique et légitime. C’est d’ailleurs une pratique courante dans de nombreux autres pays.
Pour l’heure, le calendrier électoral et le mode de scrutin sont au menu de la discussion de la Ceni. Toutes les cartes sont sur la table : élections séparées ou simultanées, sans oublier un élément important du processus qu’est le budget électoral.
A vrai dire, tous les paramètres sont à prendre en compte. Mais une chose est sûre, organiser deux élections à des dates différentes, représente un coût important pour l’Etat. Sur ce point également, aucun chiffre n’a été avancé, mais ce dernier doit puiser dans ses ressources propres, rien à avoir avec la présidentielle qui a obtenu l’appui financier des instances internationales. Et cela va peser lourd dans la caisse de l’Etat.
C’est pour cette raison que l’éventualité d’un jumelage n’est pas à exclure permettant dans ce sens de ne pas exploser le budget d’organisation et d’éviter une longue période électorale entre les deux scrutins, une année après la tenue de la présidentielle.
Après tout, pour la même raison budgétaire, tenir deux élections en même temps, pourrait convenir à tout le monde y compris les partis d’opposition qui ont déjà manifesté leur intention de prendre part à ces deux consultations et de se rendre aux urnes le moment venu. Là aussi, consacrer deux budgets spécifiques en vue des législatives et communales va peser lourd sur les finances des partis politiques.
Au cas où toutes les parties prenantes sont favorables à cette idée de jumelage, des grands défis organisationnels et logistiques attendent quand même la Ceni. Organiser simultanément et pour la première fois, deux élections, nécessite une mécanique bien rodée, sans faille et en toute transparence.
JR.