11 février : commémoration sous le signe de l’unité

Comme chaque année, la grande famille des Forces armées a commémoré le 49e anniversaire de l’assassinat du colonel Richard Ratsimandrava. Ce chef d’Etat a été tué à Ambohijatovo, le 11 février 1975, une semaine seulement après avoir accédé au pouvoir suite à la renonciation du général Ramanantsoa.

Depuis quelques an­nées, il est devenu une tradition de marquer cette date à travers une cérémonie de dépôt de gerbes sur la stèle commémorative à Ambohijatovo Ambo­ny. Plus qu’une simple commémoration, la date d’hier était destinée également à renforcer l’unité nationale ainsi que celle des Forces armées. Les différents hauts responsables aussi bien civils que militaires présents sur place hier ont réitéré ce message dans leurs propos.

« Nous devons prendre conscience que Madagascar appartient aux Malgaches. Nous devons ainsi œuvrer pour son développement mais au-dessus de tout, nous dévons renforcer notre unité notamment en ce qui concerne les forces de l’ordre », a déclaré le président du Sénat, le général Richard Ravalomanana.

Hommage

A noter que ce n’est que depuis 2019 que le 11 février a été commémoré ensemble par les trois corps au sein des Forces de défense et de sécurité (FDS) si auparavant c’était une cérémonie propre à la Gendarmerie. Depuis, en plus de la commémoration de l’assassinat du colonel Richard Ratsimandrava, la cérémonie était également un hommage aux militaires, gendarmes ou policiers morts au travail. Pour hier, ce sont les membres des FDS tués au cours de l’année 2023 qui ont fait l’objet de cet hommage.

« L’objectif est également de montrer les efforts fournis par ces éléments des FDS dans la protection de la population et de ses biens », selon le ministre délégué en charge de la Gendarmerie nationale, le général Andriatsarafara Ra­ko­tondrazaka.

Le ministre des Forces armées, le général Lala Sahivelo a, quant à lui, salué le modèle laissé par le colonel Richard Ratsimandrava qui, selon ses dires, a fait part d’un grand sens de la responsabilité et de confiance. Un modèle que devraient suivre les citoyens ainsi que les différents responsables aussi bien civils que militaires. Il a également insisté sur la nécessité de mettre à exécution le message d’unité laissé par ce chef d’Etat. A noter que près d’un demi-siècle après cet événement tragique, le mystère reste entier sur le motif, ainsi que les vrais responsables de cet attentat. Un long procès a déjà eu lieu à l’époque mais aucune des personnes soupçonnées d’être impliquées dans cette affaire n’a été incriminée.

Tsilaviny Randriamanga

Partager sur: