Alors que les étudiants de l’ENS sortent de leurs gants, le forfait de Madagascar aux jeux de la CJSOI à Maurice fait encore couler beaucoup d’encre et la vidéo de Lalie suscite des émotions et d’indignation sur les réseaux sociaux… du côté de Tsimbazaza, un autre film à rebondissement inattendu, attire aussi l’attention de l’opinion publique.
Abonnés absents au sein de l’hémicycle depuis le début de la session ordinaire, tout en boudant en quelque sorte l’adoption des projets de loi importants dans la vie de la Nation, les députés de Madagascar semblent être finalement au grand complet et affichent leur présence à l’Assemblée nationale, qui n’est pas du tout fortuite, tels qu’on les connait. Ce rassemblement n’est pas anodin. Il y anguille sous roche. Quelque chose se trame. Chantage, pression… qui se résument en quelques mots : motion de censure à l’encontre du Premier ministre, Christian Ntsay et par ricochet de son gouvernement.
Désapprouver la politique du gouvernement est une chose, mais le pousser vers la sortie pour cause d’intérêt « personnel » insatisfait, en est une autre. Cela frise le ridicule. Sans conteste, les députés ont pour rôle de contrôler l’Exécutif et de mettre en cause sa responsabilité, par rapport aux différents programmes à réaliser. Mais de là à le mettre sur la sellette pour des motifs futiles, relève de l’égoïsme.
D’après les bruits de couloirs, les députés sont dans tous leurs états parce que le gouvernement aurait refusé de se plier à leurs exigences relatives aux avantages pécuniaires. Sans quoi, ils sont même prêts à déposer une mention de censure à l’encontre du gouvernement. Les parlementaires abusent de leur pouvoir. Ils font passer leur intérêt avant celui du public. A vrai dire, quand il s’agit des espèces sonnantes et trébuchantes, les députés de Madagascar se font toujours entendre à leur manière. Et ce n’est pas la première fois ni sans doute la dernière.
Rakoto
French