Le Centre K’olo Disaraga à Ambatolava Ambohitsoa, a abrité du 7 au 17 février une séance de formation dans le domaine de la danse et de l’enseignement de la danse. La toute première cohorte est composée de 20 artistes issus de disciplines variées telles que la danse de salon, la danse contemporaine, le modern jazz, la danse d’inspiration traditionnelle et le Hip Hop.
Comme des institutions dédiées aux arts du spectacle n’existent pas à Madagascar, les artistes locaux partent souvent décrocher leur diplôme sous d’autres cieux. Assurée par Jean Claude Bardu et Saraela Ramparany, cette formation d’une durée de 50 heures,
a permis de répondre aux attentes des apprenants et de pallier le manque de formation.
«Le manque d’accès aux programmes de formation professionnelle, n’est pas un cas isolé, c’est le problème de tous les îliens. La mission fondatrice d’un centre de formation est justement de fabriquer des danseurs interprètes, chorégraphes, formateurs et pédagogues qui vont former, à leur tour, des danseurs professionnels, afin de pouvoir nourrir les compagnies de danses», confie Jean Claude Bardu, danseur-chorégraphe et professeur de danse guadeloupéen, de renommée mondiale.
Samedi, les participants ont eu le loisir de mettre en pratique leurs acquis lors d’un travail de restitution. Ils recevront leur parchemin de premier cycle, dans la semaine. «Après avoir acquis cette première base, nos élèves devront encore effectuer un stage pour obtenir un certificat d’aptitude aux fonctions de professeur de danse. L’idée étant de former des professionnels capables d’enseigner dans toutes les structures et à tous les niveaux», à ajouté Saraela Ramparany professeur de danse et non moins fondateur de K’olo Disaraga.
Le module de formation de danse et enseignement de la danse est une première, mais sûrement pas la dernière pour ce centre de formation, de création et diffusion, qui a ouvert ses portes au mois d’août de l’année écoulée. «La séance de formation a rassemblé des danseurs confirmés et des talents émergents, mais tout un chacun a pu trouver son compte», conclut Julie Iarisoa, danseuse-chorégraphe et membre du jury d’évaluation.
Joachin Michaël