L’« Akany Avoko Ambohidratrimo » prend en charge des enfants ayant des problèmes sociaux. Sur les 171 pensionnaires du centre, 29 ont été victimes de viols, dont 25 filles et 4 garçons. La majorité d’entre eux sont placés au sein du centre, suite à la décision des juges d’enfants.
« La benjamine a maintenant 3 ans. Elle a été placée au centre à l’âge de 9 mois et demi, après avoir été violée par une de ses proches », a fait savoir la directrice du centre, Velohanta Razafindrasoa, lors de l’événement « Walk and donation », organisé par le mouvement féministe « Nifin’Akanga » samedi dernier, afin de sensibiliser l’opinion publique au problème de violences sexuelles envers les enfants et de l’inceste.
Selon toujours la directrice du centre, deux des victimes de viol ont dû subir une opération d’ablation de l’utérus. Et la majorité des auteurs de ces crimes sont des proches, dont 5 sont les propres pères des victimes si les autres ne sont que leurs grands-pères, oncles, beaux-pères et frères.
Briser le silence
Face à une telle situation, « Nifin’Akanga » a organisé l’événement « Walk and donation » à Anosy ce samedi. « Il est impératif de briser le silence qui entoure ces crimes afin de mettre fin à cette violence insupportable », a souligné ce mouvement féministe qui lutte exclusivement contre toutes formes de violences faites aux femmes.
De préciser que les lois doivent reconnaître les droits des victimes qui ont besoin de se reconstruire, mais ne se limitent pas seulement à sanctionner les auteurs de viol.
Sera R.
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