L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), vient de lancer en ligne la publication « Mémoire du monde – Trésors du patrimoine documentaire de l’Afrique », renfermant 26 inscriptions africaines sur le Registre international de la Mémoire du monde, dont les Archives royales de Madagascar (1824-1897).
Conservées jalousement au sein de la Direction des archives nationales de Madagascar, les Archives royales couvrent les événements survenus entre 1824 et 1896, de l’adoption de l’alphabet latin par le roi Radama Ier jusqu’à la promulgation de la loi d’Annexion par la France de 1896. Le malgache est la langue principale utilisée pour rédiger les documents. Mais, des textes en langue française, anglaise, italienne et allemande sont également visibles.
« L’encre des documents est flétrie et le papier s’effrite, rendant les documents difficiles à lire et nécessitant beaucoup de précautions lors de leur manipulation. Afin de diminuer les risques, une numérisation est en cours et les documents sont actuellement stockés dans des armoires métalliques sûres. En raison de risques d’inondations de l’espace de stockage, les documents sont placés dans un endroit sec et élevé pour éviter tout dommage. Les documents sont accessibles au public et ont été partiellement numérisés. Ils sont accessibles en ligne sur le site de la British Library », rapporte-t-on.
Créée à l’orée de 1992
par l’Unesco, « Mémoire du monde » est née d’une prise de conscience croissante sur la nécessité de préserver les archives qualifiées de déplorables et de les rendre accessibles en tant que patrimoines documentaires dans diverses parties du monde. Et c’est à partir de 2009 que les archives royales ont été inscrites au registre « Mémoire du monde ».
Et sous l’impulsion de la Commission nationale malgache pour l’Unesco (Comnat- Unesco) le Comité national malgache Mémoire du monde, a été mis en place en septembre 2021, dans le souci d’améliorer l’identification, la préservation et la promotion de notre patrimoine documentaire.
Joachin Michaël