Pêche illégale de concombre de mer: les pertes s’élèvent à plus de 14 millions de dollars

« Chaque année, Madagascar perd entre 14 et 16 millions de dollars à cause de la pêche illégale, non déclarée et non réglementée ou pêche INN, dans la filière concombre de mer », a déclaré le ministre de la Pêche et de l’économie bleue (MPEB), Paubert Mahatante, à Ampandrianomby.

Madagascar n’est pas le seul à subir des pertes importantes à cause de la pêche illégale de concombre de mer. «Au niveau mondial, environ 24 milliards de dollars sont perdus à cause de la pêche INN, chaque année», a fait savoir le ministre de la Pêche et de l’économie bleue, Paubert Mahatante, et de continuer, «En Afrique, le montant de perte atteint 1,2 milliard de dollars, contre 500 à 800 millions de dollars pour la communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc)».
Pour lutter contre la pêche illicite de concombres de mer, les opérations de surveillance s’intensifient dans la zone de l’océan Indien, permettant de rapatrier 164 pêcheurs illégaux arrêtés aux Seychelles dont 80 venant d’Analalava, 13 de Nosy Be, d’autres de Mahajanga, d’Ambanja et d’Ambi­lobe. Dans la foulée, les autorités malgaches ont suspendu la pêche de concombre de mer dans la partie Nord de la Grande île.
Selon toujours le ministre, «Madagascar n’est pas un grand consommateur de concombre de mer contrairement aux pays asiatiques qui en sont friands», alors que «Les concombres de mer sont surexploités à Madagascar, leur nombre est en baisse constante dans la nature», explique le MPEB. Les concombres de mer ont une fonction écologique importante, ils absorbent les détritus et participent à la purification de l’océan.
Par ailleurs, depuis 1995, Madagascar a pratiqué l’élevage de cette espèce à Toliara, Antalaha et Diana. L’objectif étant de reconstituer les stocks. Très faciles à élever, ils n’ont pas besoin d’être nourris. 15 à 18 mois sont nécessaires pour qu’ils atteignent leur taille adulte.

Luc Andriniaina

Partager sur: