Conformément au calendrier électoral déjà validé par le gouvernement, les élections législatives auront lieu le 29 mai. Le mandat des élus de l’actuelle législature prendra fin officiellement le 5 juillet, c’est-à-dire plus d’un mois après ces scrutins.
Sauf nouvelles dispositions, les députés élus en 2019 continueront à exercer leur fonction jusqu’au terme de leur mandat. Ils devront donc assister logiquement à la première session ordinaire qui aura lieu le 7 mai. Or, selon le calendrier électoral, la campagne électorale débute le 8 mai pour finir 20 jours après, le 28 mai. Soit, en pleine session ordinaire.
Les députés encore en fonction devraient donc choisir entre assister à la session ordinaire, et partir en campagne au niveau de leur circonscription respective. Cela d’autant plus que bon nombre d’entre eux envisagent encore de se présenter pour un autre mandat.
Session suspendue
Eu égard à cette situation, il est fort probable que les circonstances lors de la deuxième session ordinaire du Parlement en octobre dernier vont se reproduire. A l’époque, les députés ont décidé de suspendre la session ordinaire pendant plus d’un mois en raison de la campagne électorale de l’élection présidentielle. L’on peut s’attendre ainsi à ce que les élus désertent le palais de Tsimbazaza le lendemain même de l’ouverture de la session ordinaire le 7 mai. Une absence qui n’est pas sans impact sur le bon fonctionnement de cette institution. Or, conformément à la Constitution, la durée de la session ordinaire est de 60 jours. Avec la campagne électorale, celle-ci pourrait donc être écourtée à 40 jours pour Tsimbazaza.
Ce délai pourrait ne pas suffire compte tenu des programmes qui attendent les députés qui devraient notamment étudier et passer à l’adoption du projet de Loi de finances rectificative (PLFR) pour 2024. Un texte qui sera le point de départ de ce second mandat du président de la République puisqu’il prendra en compte les priorités fixées à travers la Politique générale de l’Etat (PGE).
Premier et ultime face-à-face
La session du mois de mai verra également le premier et dernier face-à-face entre les élus de l’actuelle législature et les membres du gouvernement. Le premier, puisqu’il s’agit d’un nouveau gouvernement, mais le dernier pour les députés dont le mandat prendra fin après quelques semaines. Mais pour certains députés, ce ne sera probablement qu’un au revoir puisque bon nombre d’entre eux espèrent encore récupérer leur fauteuil à l’hémicycle après le 29 mai.
Tsilaviny Randriamanga