La belle Antsaly Rajoelina concourt actuellement en Inde aux côtés d’une centaine de miss à travers la planète pour le titre de Miss monde. Elle a choisi comme cause à défendre, celle des victimes de viol et particulièrement les mineurs. Ce sujet a particulièrement défrayé la chronique ces derniers temps, non seulement à Madagascar si l’on se réfère, par exemple, à ce qui s’est passé en France lors de la remise de trophée aux Césars 2024, vendredi soir, durant laquelle Judith Godrèche a exhorté l’industrie du cinéma français à « rompre son omerta » sur les abus sexuels. Car entre viol et abus sexuel, il n’y a pas de grande différence.
Et toujours en fin de semaine, la Haute cour constitutionnelle de la Grande île a annoncé que la loi autorisant la castration chirurgicale des violeurs d’enfants est conforme aux normes constitutionnelles. Plus d’un a haussé le ton après l’adoption de ce projet par le parlement, mais cela n’a pas empêché le régime d’engager la lutte contre ce fléau qui ne cesse de miner la société actuelle et probablement la génération future si rien n’est fait. Certes, les risques pour les innocents d’en faire les frais à cause des ouï-dire et des vengeances, sont énormes. Le cas à Fianarantsoa dernièrement en est la preuve. Mais cette pratique ne devrait être qu’un dernier recours après constatation de la véracité des faits.
L’éducation citoyenne est nécessaire pour couper le mal à la racine, car selon les travailleurs sociaux et les psychologues, le viol est parfois prémédité. Il n’y a donc d’autres solutions que la conscientisation de potentiels violeurs – c’est-à-dire tout le monde – ainsi que le durcissement des peines à l’encontre des auteurs après vérification rigoureuse de l’exactitude de l’accusation. Nul n’est censé ignorer la loi selon le principe juridique, mais il faut avant tout, donner la chance, même aux habitants des zones reculées, de savoir les risques encourus si jamais ils s’aventurent à violer les mineurs. Etant prévenus, les potentiels violeurs seront libres de choisir s’ils osent encore passer à l’acte.
LR