Dernière ligne droite de la moisson du « Vary aloha » ou riz de la première saison dans la plaine d’Antananarivo. Par conséquent, l’offre est largement en hausse par rapport à la demande, entraînant une baisse considérable du salariat agricole ou « Sarak’antsaha » aux dépens des moissonneurs.
«Nous sommes obligés de solder nos services à partir de 7.000 ariary actuellement. Pourtant, ils caracolaient à 10.000 ariary la journée au début de l’année», a fait savoir hier un moissonneur de Fenoarivo (Atsimondrano). Il a ajouté que certains d’entre eux n’hésitent pas à descendre jusqu’à 5.000 ariary la journée face à une rude concurrence.
La moisson dure entre 6 et 7 heures la journée, la pause du midi inclue. Le déjeuner est à la charge de l’employeur et se compose en général d’un plat de riz ou de manioc accompagné de quelques morceaux de viande.
Le montant et l’importance du salariat agricole varient d’une contrée à une autre. Dans la majorité des cas, il reflète la situation économique de la zone.
Un bon rendement
Du côté production, presque tous les riziculteurs de la plaine d’Antananarivo ont annoncé un bon rendement du «Vary aloha» cette année. «On a réussi à presque doubler la production de l’année passée», selon le maire de la commune rurale de Fenoarivo, Bruno Soloharimanana. Il a affirmé ainsi un rendement de 30 sacs (1,5 t) par dizaine de «Ketsambavy» (environ 0,5 ha). C’est-à-dire dans les 3 à 4 tonnes par hectare.
Une irrigation propice à la période de repiquage, une bonne précipitation et la permanence d’une température assez élevée, expliquent cette production.
Malheureusement, cette situation n’est pas la même pour tous les riziculteurs de la plaine d’Antananarivo. En effet, bon nombre d’entre eux n’ont pas pu profiter de cette irrigation à temps, à cause de la baisse du niveau de l’Ikopa et de la Sisaony, à laquelle s’ajoute l’insuffisance de la pluie.
Sera R.