C’est la consternation dans le milieu sportif. Les fédérations qui vont prendre part aux 13e Jeux africains d’Accra, du 8 au 23 mars, ont été informées qu’ils devront réduire au strict minimum la délégation malgache.
Après la décision du ministère de la Jeunesse et des sports (MJS) d’envoyer uniquement l’équipe féminine de rugby à 7 à Accra au lieu des deux sélections, le nombre d’athlètes est également réduit de moitié en athlétisme.
En effet, sur les 8 initialement prévus, quatre athlètes feront finalement le voyage. Il s’agit des deux pensionnaires du Centre de développement d’athlétisme de Dakar, Sidonie Fiadanantsoa, médaillée d’or des Jeux de la Francophonie, Claudine Nomenjanahary et les deux athlètes locales, Haingo Razanajafy (100 m haies) et Florantine Razanamandroso, en saut longueur. Elles ont été toutes médaillées d’or lors des derniers Jeux des îles de l’océan Indien.
Un choix qui est en totale contradiction avec la volonté du ministre de vouloir ramener des résultats satisfaisants au pays, voire même intégrer le top 8 africain. Pire, en sport individuel, les athlètes devront se passer de leur coach.
Triste réalité
«C’est incroyable, mais hélas, c’est la triste réalité. Les athlètes iront à Accra sans leur coach ni de techniciens accompagnateurs. Une chose qu’on ne peut pas accepter dans le monde du sport, surtout qu’un athlète n’a pas accès à une réunion technique où le calendrier de compétition sera conçu. Il n’a même pas le droit de réclamer quoi que ce soit, ni demander des matériels, par exemple, en cas de besoin à l’entraînement, ni intervenir, ni signaler une erreur pendant la compétition. Bien au contraire, un athlète doit se concentrer davantage sur sa course», déplore un technicien.
Soafara Pharlin