Consommation: les prix des légumes flambent

Les prix des légumes ne cessent d’augmenter sur le marché. Ne sachant plus à quel saint se vouer, les consommateurs n’ont d’autres choix que de réduire leur consommation. Selon différentes sources, le problème d’accès des zones productrices serait à l’origine de cette situation.

Un casse-tête au quo­tidien. Respecter la consigne de l’OMS, «manger cinq fruits et légumes par jour», devient de plus en plus difficile depuis quel­ques semaines pour la majorité des ménages. Après ceux des viandes, des poissons
et des volailles, les prix de ces denrées alimentaires les plus consommées sont également touchés par une forte hausse ces dernières semaines.
Selon leur qualité, le kilo de carottes est proposé entre 5.000 et 6.000 ariary dans les marchés de quartiers d’An­ta­nanarivo. Pareil pour les oignons et les haricots verts qui coûtent entre 5.600 et 6.500 ariary actuellement. Les pommes de terre, vendues au début de l’année à 1.500 ariary s’achètent à l’heure actuelle entre 2.500 et 3.000 ariary. Certains fruits de saison tels que les pommes, les avocats et les bananes sont également hors de prix.
La situation est davantage plus critique dans certaines régions selon les sources locales. En effet, les carottes, qui sont loin d’être fraîches, sont vendues à 10.000 ariary le kilo à Sam­bava, les haricots verts à 10.000 ariary, les oignons à partir de 7.000 ariary et les pommes de terre à 5.000 ariary. A Mahajanga, le kilo de carottes coûte 7.000 ariary tandis qu’une tige de coriandre est proposée à 1.000 ariary. Même à Antsirabe, le prix du kilo de carottes de très mauvaise qualité se situe à 4.000 ariary.
Selon les commerçants, la raréfaction des légumes et des fruits, causée par le mauvais état des routes menant vers les zones productrices, figure parmi les causes de cette flambée des prix. «Les offres n’arrivent pas à satisfaire les demandes. Les petites quantités de produits maraîchers acheminés à Antananarivo se vendent alors plus cher que d’habitude», a ajouté un grossiste d’Anosibe.
Restreindre sa consommation

Face à cette forte inflation qui touche actuellement les rayons verts, les ménages sont obligés de réduire leur consommation tout en optant pour les légumes et les fruits les moins chers. «Au lieu d’acheter deux kilos d’oignons, trois kilos de carottes et trois kilos de pommes de terre pour nos besoins hebdomadaires, nous n’achetons plus que la moitié», a confié une mère de famille ayant fait ses courses à Mahazo hier.
«La consommation de fruit par jour nous est devenue pratiquement impossible depuis quelque temps à cause des prix qui ne cessent d’augmenter. En plus d’opter pour des fruits moins chers, tels que les ananas, nous n’en mangeons plus que deux ou trois fois par semaine», a témoigné une autre mère de famille ayant six bouches à nourrir.

Fahranarison

Partager sur: