La transformation, remix pour les amateurs de la musique, d’un chant lié aux nationalistes de 1947, une période charnière de l’histoire, a provoqué un tollé durant le week-end. Certains y ont tout de suite crié au blasphème. D’autres, avec des réactions moins provocatrices, ont tout simplement invité les jeunes chanteurs à revoir leur copie. Face aux nombreuses polémiques, les deux jeunes ont choisi de retirer leu « œuvre » des réseaux sociaux. Mais le mal est fait, les experts sur Facebook ont déjà tiré à boulets rouges sur les chanteurs en question.
Cela étant, au-delà d’une simple polémique passagère, comme tant d’autres chez les internautes, la situation a révélé un malaise au niveau de l’éducation au sein de la majorité des jeunes, que ce soit dans l’histoire du pays ou dans d’autres domaines. A titre d’illustration, dans une salle d’une quarantaine d’étudiants d’un institut privé à qui un professeur a demandé de nommer des personnalités marquantes de l’histoire politique du pays avant l’indépendance, seuls trois ou quatre ont réussi à donner des bonnes réponses. La faute à qui ? Aux responsables étatiques? Aux parents? Aux enseignants? Ou s’agit-il d’une responsabilité partagée? C’est probablement le cas. L’évolution de la technologie n’arrange pas non plus car il suffit juste d’une clique pour avoir les réponses à tout, sans véritablement disposer d’esprit critique et sans avoir à lire des livres.
En tout cas, que cette polémique, qui s’est déjà essoufflée, certes, servira de leçon à ceux qui seront tentés de toucher à tout ce qui concerne le patrimoine national, car il existe des limites à ne pas franchir. Nous venons d’avoir une illustration parfaite durant le week-end. Avis aux amateurs.
Rakoto