« Tsy manan-kialofana /Sans-abri », l’exposition personnelle d’Ashiko Ratovo trouve refuge à l’Institut français de Madagascar (IFM) Analakely, du 18 mars au 27 avril.
Lauréate de la 7e édition du Prix Paritana, Ashiko Ratovo a bénéficié d’une résidence d’une durée de 3 mois dans la prestigieuse Cité internationale des arts à Paris, à l’issue de laquelle elle a présenté une restitution de ses recherches dans l’espace parisien de la Fondation H. Cette nouvelle installation dans la capitale malgache présente l’entièreté de son projet. Dans sa démarche créative, l’artiste pluridisciplinaire autodidacte a travaillé sur le mariage entre l’aquarelle et l’acrylique afin de représenter des paysages abstraits et organiques.
Le processus en question fait référence à un village, un refuge, un repère ou encore un foyer. «Foyer dans lequel l’artiste projette avec ambiguïté autant l’envie de s’y terrer que l’envie de le fuir. Le travail de recherches a abouti à la réalisation d’une série de toiles représentant un voyage – tel un pèlerinage – vers la terre de ses ancêtres, son Tanindrazana, à Ambohimahasoa. Le retour dans les terres familiales éveille en elle une succession d’émotions : de l’impatience, l’espoir, le bonheur, l’émerveillement, le confort, le réconfort, jusqu’au doute ou encore à la peur», rapporte un communiqué.
Née en 1998 à Antananarivo, Ashiko Ratovo exprime son art à travers mille et un supports. Suite à l’obtention de son Bac en 2017, elle a décidé de poursuivre ses études en psychologie sociale à l’Université d’Aix-Marseille. A ses heures perdues, elle s’adonne à la peinture, l’aquarelle et l’acrylique. De fil en aiguille, l’artiste ajoute d’autres médiums comme la sculpture et la broderie dans son univers créatif. En 2022, elle fait partie de la première cohorte du programme Ainga, une formation liée au métier d’artiste à Madagascar. Dans la foulée, Ashiko intègre la Licence d’Arts plastiques à Paris Panthéon Sorbonne. Art’Home Ankadilalana a abrité, la même année, sa toute première exposition intitulée «Vohitrin’ny Nofy – Reliefs des songes».
Joachin Michaël