Une semaine mouvementée. C’est le moins qu’on puisse dire, politiquement parlant, du moins au niveau des deux parlements. Au Sénat d’abord, la grève du personnel a perturbé et annulé l’adoption du projet de Loi de finances initiale (Plfi) pour 2023. Un problème résultant d’une mauvaise gestion au niveau de l’administration du Palais de verre et qui n’a pas manqué d’impacter le déroulement de la procédure d’adoption de ce texte vital pour le pays. Comme quoi, l’intérêt d’une minorité a failli prendre le dessus sur celui de la population.
Et en parlant d’intérêt personnel, les députés aussi ont fait des leurs à l’hémicycle de Tsimbazaza. Depuis le début de cette législature, ils se sont contentés d’entretenir des rumeurs d’une motion de censure contre le gouvernement et dernièrement, ils sont passés à l’acte. Cela, après que le gouvernement ne se soit pas plié à leur caprice. Les autres motifs avancés ne seraient que des palabres pour couvrir cette tentative de motion de censure contre le gouvernement d’ailleurs vouée à l’échec dès le début. Et pour cause, s’ils étaient sûrs d’eux, pourquoi ses instigateurs ont attendu longtemps pour faire part de leur souci ?
Dans tous les cas, ces situations au niveau des deux parlements ne peuvent pas être fortuites, d’autant qu’elles se sont produites à deux jours d’intervalle. L’on se demande qui a intérêt à véhiculer une mauvaise image de ces institutions étatiques, allant jusqu’à simuler une sorte de crise institutionnelle en cette période d’avant élection ? Les individus derrière les coups s’attendent-t-ils aux mêmes résultats en prenant l’exemple du mouvement des 73 députés en 2018 ?
Rakoto