La température va monter en crescendo jusqu’aux législatives, mais les batailles se cantonnent pour l’instant dans chaque camp. Comme les grandes plateformes de l’opposition, les partisans du régime promettent aussi des candidatures uniques dans les 120 districts.
La course à l’investiture est donc lancée et les escarmouches font forcément rage en privé pour s’attirer les bonnes grâces des instances politiques. Bien évidemment, les inconditionnels historiques ont une longueur d’avance, mais personne n’est à l’abri d’un retournement de situation. Surtout que certains prétendants savent être persuasifs pour faire pencher la balance en leur faveur.
Ce type de personnage a le sens aigu de la vente qu’il sait exactement la dose de logique, de sentiment d’appartenance et surtout d’émotion qu’il faut pour faire passer sa candidature comme une évidence. Méfiance quand même, car un bon vendeur peut faire un excellent traître qui vend père et mère pour une faveur.
Il faut le différencier de celui qui maîtrise à la perfection son sujet. Oui, une candidature se prépare, et trouver les mots justes pour qualifier un engagement et une conviction est une qualité.
Il y a aussi celui qui pense trop, le genre cérébral et idéaliste. Cette espèce fait aussi souvent peur, même si tous les partis politiques sont conscients de son importance. A force de ruminer, elle peut finir par rouler à contre-sens, conduite par sa conscience. C’est l’idéal pour les citoyens, mais une plaie pour les partis.
Bref, on en verra de toutes les couleurs et chaque état-major politique choisira celles qui lui convient. Au peuple de décider le jour des scrutins.
T. Rasam