Industries extractives: création d’un Data Center et évaluation de l’impact de l’EITI

Pour améliorer la transparence et la gouvernance dans le secteur des industries extractives, Madagascar a pris une série de mesures significatives.

En collaboration avec l’Ambassade des États-Unis, l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (EITI) Madagascar a annoncé la mise en place prochaine d’une plateforme de gestion de flux de données et d’informations sur le secteur extractif, C’est-à dire un Data Center, conformément aux recommandations de l’EITI.
Selon le directeur exécutif par intérim d’EITI Ma­dagascar, Marc Sergio Clerc, il faut avant tour «se doter des serveurs et des équipements adéquats, à installer dans les locaux de l’EITI Ma­dagascar». Ensuite, la phase d’optimisation du site internet d’EITI Madagascar permettra aux parties prenantes d’accéder directement à la plateforme pour y envoyer les données essentielles dans le secteur extractif.
«Le Data Center devrait être opérationnel d’ici septembre, conformément aux termes de l’’accord», a-t-il avancé.
Les avantages de cette plateforme sont multiples. «D’abord, elle garantit la transparence des statistiques du secteur minier, ce qui bénéficiera aux chercheurs, aux étudiants et aux investisseurs en quête d’informations fiables». Avec des projets majeurs comme Amba­tovy et QMM en cours à Madagascar, les investisseurs auront accès aux données pertinentes pour évaluer la viabilité de leurs projets dans le pays.

Score assez faible pour Madagascar
Cependant, malgré ces efforts, le 29 février dernier, le Conseil d’administration de l’EITI est parvenu à la conclusion selon laquelle «Madagascar a enregistré un score global assez faible (67 points) relativement à la mise en œuvre de l’EITI». Ce score est le résultat moyen des composantes : Résultats et impact (66.5 points), Transparence (66 points) et Engagement des parties prenantes (67.5 points).
Néanmoins, l’adhésion de Madagascar a été reconfirmée parmi les 57 pays mettant en œuvre la norme EITI. Les résultats de la validation sont perçus comme une opportunité de renforcer davantage la gouvernance du secteur extractif.
Le Conseil d’administration de l’EITI a salué les progrès réalisés par le gouvernement malgache, tout en soulignant l’importance d’un engagement continu, en matière ressources techniques et finances. L’insti­tutionnalisation de l’EITI-Madagascar est également louée l’initiative de l’Etat, de promouvoir les projets mi­niers majeurs, une étape importante vers une plus grande transparence dans les flux financiers.
Néanmoins, Madagascar a jusqu’à la prochaine validation de l’EITI en 2026, pour mettre en œuvre des actions correctives et amé­liorer ses performances en matière de gouvernance et transparence dans le secteur extractif, qui pourrait stimuler davantage l’investissement et le développement économique à long terme.

Arh.

Partager sur: