Immunité absolue !

Dans deux mois, plus précisément le 29 mai, les électeurs vont se rendre aux urnes pour élire leurs députés au sein de l’Assemblée nationale. Des élections décisives et cruciales pour les partis qui veulent obtenir la majorité absolue, un atout de poids en politique dans l’hémicycle, pour les cinq prochaines années.
A l’épreuve du vote, le régime en place remet en quelque sorte son titre en jeu après des années de suprématie. A ce stade, il n’a pas intérêt à perdre sa majorité à Tsimbazaza qui au fil de temps, a été ébranlée suite aux agissements de certains membres qui ont retourné leur veste et se sont retournés contre leur propre camp.
Gouverner sans majorité serait le pire de tous les scénarii. Les marges de manœuvre seraient réduites, le risque de blocage du processus décisionnel initié par l’Exécutif, augmenterait considérablement, qui n’a pas d’autre choix que de composer avec les autres groupements de l’Assemblée pour légiférer, tout en s’appuyant sur une majorité relative, menant vers la coalition.
En un mot, perdre la mainmise à l’Assemblée nationale, mettra le régime en place dans une position inconfortable, à la merci de l’opposition. Ce sera l’heure de la revanche !
Dans cette course qui s’annonce animée, la couleur politique compte, sans conteste. Mais pour conquérir les électeurs, il en faudra plus : sélectionner les bons candidats en tête de liste leur donnant envie de voter pour eux. Des candidats dont les profils remplissent toutes les cases car il y en a beaucoup qui trainent des casseroles, jouissent d’une mauvaise réputation et ne sont plus très appréciés auprès de la population. Séparer le bon grain de l’ivraie est une étape de toute première importance au sein des formations politiques. C’est le cas actuellement pour les plateformes soutenant le président de la République.
Tout ce qui s’ensuivra dépendra du choix des candidats à présenter. L’avenir du régime est maintenant en jeu. Sans une majorité écrasante, il serait fragilisé et ne serait plus immunisé contre les piqûres de l’opposition et plus à l’abri de la fronde parlementaire.

JR.

Partager sur: