Le dépôt de candidatures aux élections législatives prendra fin dans 8 jours. Certains partis et plateformes politiques se sont empressés de présenter leurs candidats. D’autres préfèrent prendre le temps. C’est le cas des partisans du pouvoir qui n’ont fait aucune annonce malgré les batailles qui font rage en coulisse.
En effet, les dissidences durant la dernière législature invitent sûrement les proches du pouvoir à la prudence. Trouver la bonne personne dans une multitude de prétendants peut être une tâche fastidieuse. Il faut effectivement jongler entre les pressions des groupes d’influence et la sensibilité de la base dans une élection de proximité. Et l’équation n’est pas simple. On se souviendra particulièrement du cas d’un artiste de renom portant les couleurs du parti du pouvoir qui s’est fait laminer par un indépendant dans le Nord.
En jouant la montre, l’état-major de la plateforme pro-pouvoir limite également la dissidence dès le dépôt de candidatures. En effet, en officialisant ses listes à la dernière minute, elle ne donne pas le temps aux déçus de se porter candidats. Cette stratégie réduirait considérablement les candidatures indépendantes issues du camp pro-pouvoir.
Les décisions et les réactions dans le camp d’en face illustrent d’ailleurs ce cas de figure. La plateforme Firaisankina a effectivement officialisé une partie de ses listes, notamment celles d’Antananarivo. C’est une manière de se donner le temps de fédérer ses partisans autour des heureux élus.
En revanche, certains députés qui ne sont pas reconduits sondent déjà l’opinion et vont probablement se lancer dans la course en tant qu’indépendants. Sans compter ceux qui ont milité et se sont déjà préparés à ces élections depuis cinq ans, mais doivent passer leur tour à cause de l’ouverture du parti à une alliance politique.
T. Rasam