« Inflation, dégradation de l’éducation, corruption, insécurité ». Tel est l’amer constat que dresse la commission des évêques au sein de Justice et paix, à l’issue de sa session ordinaire du 8 au 11 avril au By-pass.
«C’est désolant de voir à quel point, la conjoncture actuelle dans le pays se dégrade. Et seule la volonté politique et citoyenne reste l’unique moyen pour renverser la tendance», ont regretté les évêques de la commission Justice et paix dans leur déclaration finale.
Cette session ordinaire a été l’occasion pour les évêques, de discuter de la situation dans le pays. «Le Fihavanana a toujours régi la société malgache et renforcé les liens avec Dieu. Ce qui se passe actuellement semble aller à l’encontre de cet état d’esprit», a déclaré la commission dans son rapport final.
Les évêques évoquent ainsi la hausse des prix, les vols, kidnappings, l’insécurité en général, mais également la dégradation de l’éducation ou encore le pillage des richesses du pays qui ne font qu’«accentuer le fossé entre la classe riche et pauvre». Cela, sans oublier la corruption «qui semble être un fait banal actuellement» ainsi que la «destruction de l’environnement».
La commission estime qu’il faut prendre des mesures pour redresser la situation. «La volonté politique prime avant tout», a-t-elle fait savoir. «Nous nous rendrons aux urnes bientôt, sachez voter», ont lancé les évêques, tout en soulignant qu’«Il est vrai que des efforts ont déjà été entrepris mais ils doivent être poursuivis».
La commission cite, entre autres, la réhabilitation et la construction de routes, les infrastructures scolaires, les efforts dans l’octroi des titres fonciers ou encore le renforcement de la sécurité, mais «cela reste encore insuffisant», selon elle.
«Justice et paix» incite ainsi les citoyens à revenir aux valeurs du Fihavanana, pour remettre de l’ordre dans le pays.
T.N