Comme son nom l’indique, la Brigade féminine de proximité (BFP), une branche de la police nationale, essaie de se rapprocher de la population. Elle existe depuis 2017, mais ne recouvre actuellement que les chefs-lieux de province. Interview avec une responsable de la BFP Fianarantsoa.
(*) Les Nouvelles : C’est quoi au juste une Brigade féminine de proximité ?
(-) BFP Fianarantsoa : Nous sommes une branche de la police nationale créée depuis 2017. Cependant, notre mission est basée sur la loi N°2019-008 du 16 janvier 2020 relative à la lutte contre les Violences basées sur le genre et particulièrement les abus sexuels sur mineurs.
*Vous prenez en charge uniquement les femmes et mineures…
– Ce n’est pas parce que la BFP est composée exclusivement de policières que nous ne prenons pas en charge les hommes. Durant nos descentes sur terrain, nous ne faisons aucune distinction. D’ailleurs, ce ne sont pas uniquement les femmes qui subissent des violences. Cela dépend du groupe d’âge et beaucoup d’hommes nous ont même révélé les sévices qu’ils ont endurés.
*Comme vous faites partie de la police, est-ce que vous ne travaillez qu’en milieu urbain ?
– Certes nous sommes implantées dans les chefs-lieux de province, mais cela ne signifie pas que nos interventions se limitent dans les villes. A titre d’exemple, les éléments de la BFP Fianarantsoa ont notamment mené des descentes à Alakamisin’Itenina, Ambohimaha, Nasandratrony, Isorana et Talata Ampano, alors que ce sont toutes des zones rurales.
*Justement durant ces descentes, avez-vous procédé aux arrestations des suspects ?
– Nos travaux consistent avant tout à sensibiliser et non pas à procéder à des arrestations. Autant dire que les BFP optent pour la prévention plutôt qu’aux répressions. Pour cela, nous nous rendons dans les écoles, églises, fokontany, centres de formation, ainsi que dans les lieux sensibles comme les bars, karaokés, boîtes de nuit, chambres d’hôte…
Lova R