Rouler dans la farine !

Certes, tous les moyens sont bons pour conquérir le vote des électeurs. Tout est question de stratégie et de communication pas forcément sincère, poudre aux yeux même et à grand renfort de tam-tam, pour faire plus d’écho. Dire à la population ce qu’elle veut entendre quitte à lui mentir et à le berner, est toujours au cœur de la campagne électorale des législatives. C’est tout un art de mensonges et de faux semblants. Et, il ne pourrait en être autrement, étant donné les enjeux.
Mais entre la présidentielle et les législatives, il faut bien clarifier les choses et ne faut pas prendre les gens pour des ignorants, proies faciles du populisme. La campagne électorale n’a pas encore commencé que certains candidats et leurs partisans promettent déjà monts et merveilles une fois élus, comme si les clés du développement de Madagascar, sont entre leurs mains et qu’ils peuvent changer du tout au tout la situation actuelle.
Recourir à des balivernes peut s’avérer efficace face à des électeurs crédules qui ne savent pas faire la part des choses. C’est vrai que les députés sont des acteurs de développement, mais ils ne peuvent en aucun cas se substituer au rôle de l’Exécutif en la matière. Pour être plus précis, les élus ne sont pas aux commandes de la Politique générale de l’Etat.
En tant qu’intermédiaire entre les citoyens et l’administration publique, les députés ont pour mission de contrôler les actions du gouvernement et défendre avant tout les intérêts de la population au lieu de leur parti. C’est pourquoi les élus sont qualifiés de représentants du peuple et de la nation au sein de l’Assemblée nationale. Et ce sont des législateurs qui étudient, examinent et votent les projets de loi.
Rien ne les empêche de construire des écoles ou de réhabiliter des routes dans leur circonscription respective, mais dire que les députés sont porteurs de développement durable, relève de la démagogie.

JR.

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