La Jirama, avec les coupures intempestives de
l’électricité et les sempiternels problèmes d’approvisionnement en eau potable, c’est une longue histoire qui ne date pas d’hier. Des dysfonctionnements qui étaient à la source de plusieurs anecdotes et de désagréments, voire même de troubles.
On se souvient encore de l’incident survenu durant la cérémonie d’ouverture de la conférence nationale sur le foncier initiée par la présidence en juin 2022, au Centre de conférences international (CCI Ivato). Le courant a été coupé durant l’intervention du président de la République. Peu de temps après, une responsable des opérations de la Banque mondiale pour Madagascar a raconté sa mésaventure. « Quand je prenais ma douche, mon électricité était partie », s’est-elle exprimée à l’époque. Ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres.
L’année dernière, les images de certains candidats au baccalauréat planchant sur l’épreuve d’histo-géo, à la lumière de quelques bougies, ont fait le tour des réseaux sociaux. Il n’y a pas si longtemps aussi, des abonnés sont descendus dans la rue pour manifester leur mécontentement. Le dernier cas en date s’est produit à Amboditsiry. Les habitants de ce quartier ont déclaré que l’eau ne coule plus du robinet depuis plus d’un an. D’autres quartiers de la capitale ont également fait les frais de cette pénurie d’eau.
« Je remercie le Bon Dieu parce qu’aujourd’hui, je vais signer 220 millions de dollars qui, j’espère, pourront améliorer la situation », avait rajouté la responsable au sein de la Banque mondiale à l’époque. Deux ans après cette situation rocambolesque, qu’est-ce qui a vraiment changé au sein de la Jirama ? Des dirigeants en fuite à l’étranger ou jetés en prison pour suspicions de détournement ou complicité. Tout récemment, un ressortissant israélien a été placé à la direction générale de la compagnie pour lui donner un second souffle. Verra-t-on enfin la lumière au bout du tunnel ? Espérons-le, cette fois sera peut-être la bonne.
Rakoto