Visiblement, les stéréotypes de genre sont encore très ancrés dans le monde politique malgache, des obstacles majeurs à l’engagement de la gent féminine en politique. Le nombre de femmes candidats aux élections législatives en dit long. Leur proportion n’a cessé de diminuer ces dernières décennies.
Pour rappel, lors des dernières élections législatives de 2019, sur les 1.111 candidats recensés dans tout le pays, seulement 153 étaient des femmes, soit 13,77% de représentativité. Sous cet angle, la parité entre les candidats hommes et femmes, reste encore une utopie. Et ce n’est pas demain la veille, car pour les législatives à venir, le pourcentage des femmes candidates est de 9%. En fait, sur 473 candidatures, 47 seulement sont des candidates.
Encore loin des objectifs fixés à 30% en 2012 et 50% en 2015, en matière de représentativité féminine à l’Assemblée nationale. C’est dire que pour la prochaine législature, elles seront sous-représentées au parlement. Et, il y a loin de la coupe aux lèvres quant à leur pleine participation équitable à la vie politique et publique en général, pourtant essentielle pour atteindre les Objectifs de développement durables, selon les Nations unies.
Malgré donc les appels en faveur d’une meilleure représentation et participation des femmes en politique, les 473 candidats aux législatives sont majoritairement des hommes. Certes, il y a un manque d’intérêt de femmes à se porter candidat, mais d’autres facteurs contribuent aussi aux disparités persistantes entre les hommes et les femmes à l’Assemblée nationale. Et dans la majorité des cas, les obstacles viennent des partis politiques eux-mêmes qui ont tendance à investir des hommes plutôt que des femmes. Des barrières à lever à leur plein engagement dans la vie politique et dans le développement du pays.
JR.