Vanille, girofle, nickel, textiles et habillements… Le volume d’exportations de ces produits phares malgaches, a chuté de plus de 30 % pour les trois premiers mois de 2024, rapporte la Banky foiben’i Madagasikara (BFM) dans sa dernière note sur la conjoncture économique à Madagascar.
Selon un rapport publié par la Banky foiben’i Madagasikara (BFM) mardi, les exportations de biens ont largement chuté au cours du premier trimestre de l’année. Comparées à la même période en 2023, les exportations ont reculé de 30,7%, plongeant l’économie malgache dans une situation préoccupante.
La vanille, par exemple, a vu sa valeur exportée fléchir « de 63,5 % en raison de la baisse de 81,3 % du prix, même si la quantité a rebondi de 95,0 % », rapporte la BFM.
Pour le nickel, les exportations ont ralenti de 64%, avec une baisse de 38,4% du volume exporté et une baisse de 41,6% du prix moyen. De même, les recettes du cobalt ont diminué de 24%, malgré une augmentation de 7,9% du volume expédié, en raison d’une baisse de 29,5% du prix moyen. Les exportations des produits des zones franches ont également diminué de 11,2%, en raison d’une baisse de 9,5% du volume exporté et de 1,8% du prix moyen.
Conjoncture économique difficile
Du côté des importations, un ralentissement de 15,5% a été observé, touchant presque toutes les catégories de biens, à l’exception de celles des énergies qui ont rebondi de 42,5%. La baisse des importations a affecté diverses catégories telles que les alimentations (-38,5%), les matières premières (-30,9%), les biens d’équipement (-18,8%), les biens de consommation (-16,2%) et les zones franches (-3,3%).
Cette baisse des exportations et des importations reflète une conjoncture économique difficile pour Madagascar, avec des répercussions sur plusieurs secteurs clés de son économie. En effet, cette tendance à la baisse des exportations pour les principaux produits phares de la Grande île avait déjà été constatée en 2023, avec des baisses importantes notamment pour la vanille (-49,6%) et le girofle (-9,6%).
Néanmoins, la BFM prévoit un redressement progressif de la filière vanille. « La vanille se redressait, mais à un rythme modéré, du fait de la baisse de prix sur le marché mondial », note-t-elle. Cependant, les prix des exportations du nickel et du cobalt devraient continuer à baisser et ce, « en raison de l’excès de l’offre sur le marché international et de la baisse des prix des batteries pour les voitures électriques ».
Arh.