Près d’un Malagasy sur trois meurt prématurément à cause de la pollution. Parmi ces décès, près de la moitié sont liés à la pollution atmosphérique, selon les données du Plan d’action de Madagascar sur la santé et la pollution, publiées par l’ambassade américaine à travers un communiqué hier. L’exposition à l’air, à l’eau et au sol contaminés figure parmi les principaux facteurs de risque de maladie et de décès dans la Grande île.
Ce contexte a mené à l’étude de surveillance mobile de la qualité de l’air par des experts en environnement, santé et droits humains. Elle a été dirigée par les scientifiques Dr Linda Geiser de l’U.S. Forest Service ainsi du Dr Lova Marline de l’association Vahatra-Kew Madagascar Conservation Center qui ont voyagé d’Antananarivo à Taolagnaro du 25 novembre au 8 décembre.
Avec un moniteur de pollution de l’air monté sur un véhicule, ils ont mesuré la pollution de l’air lors de leurs déplacements d’Antananarivo à Fianarantsoa ainsi que le long des plaines côtières de Mananjary à Taolagnaro. Ils ont également recueilli des données sur la qualité de l’air dans les réserves forestières de Ranomafana, Manombo et Nahampoana.
A l’issue de leur voyage, ces scientifiques ont sensibilisé le public sur l’importance de la qualité de l’air lors d’une série de présentations à l’Université de Fianarantsoa, à l’American Corner de Taolagnaro ainsi qu’à l’ambassade des Etats-Unis à Andranomena. Ils ont ainsi encouragé les scientifiques à mesurer la pollution de l’air et sensibilisé les communautés et les universitaires à participer aux efforts de surveillance de la qualité de l’air.
Sera R.