La Compagnie Katrakala s’apprête à présenter sa pièce multidisciplinaire intitulée « Tasy » traduit littérallement par “tache”), ce samedi à 15 heures au Cercle Germano-Malagasy/ Goethe-Zentrum Analakely.
Une création plurielle conjuguant la danse, la photographie, la musique et le théâtre, «Tasy» parle de corruption, un réel fléau qui gangrène tout le pays.
«Au début, vêtus de blanc symbole de pureté, d’innocence, les danseurs voient peu à peu leurs costumes souillés par les taches noires de la corruption, illustrant ainsi la décadence morale et la perversion des valeurs jusqu’à devenir rouge, reflétant la recrudescence de la corruption et surtout son caractère addictif, mais aussi son impact sur l’humanité. Un jeu de couleurs, mais également d’illustrations à travers diverses photographies exposées pour un aperçu plus immersif.
Finalement, dans ce tableau sombre, y a-t-il une place pour l’espoir et une possibilité d’un changement positif ? », argumente Trema Michaël Rakotonjatovo, directeur artistique et non moins chorégraphe. Grâce à son approche novatrice, cette pièce a remporté le concours de projets culturels, lancé au mois de janvier par le CGM/GZ.
Pouvoir transformateur de l’art
Jeune compagnie mise sur pied en 2023, Katrakala est née de la volonté de célébrer l’art d’expression plurielle. Le collectif, composé aujourd’hui d’Afido Mahasahy (danseur, interprète et contorsionniste), Lucas Rafetison (batmaker et krumpeur), Naly Rak (photographe) et Trema Michaël Rakotonjatovo (directeur artistique et chorégraphe), a déjà raflé le prix Indian Ocean Choregraphic Art Network (Iocan) et le second trophée du festival Evasion Danse 2, grâce à son pièce « Raikitra »
« A travers nos productions artistiques, nous aspirons à inspirer, à émouvoir et à connecter les spectateurs avec leur propre humanité. Nous croyons au pouvoir transformateur de l’art pour transcender les frontières et les barrières culturelles et pour célébrer la richesse de la diversité humaine », conclut-il.
Joachin Michaël