L’étau se resserre…

Le régime actuel engage un combat sans merci contre les kidnappeurs. Dans le milieu urbain, les ressortissants étrangers et les natifs autrefois cibles de rapts, peuvent désormais pousser un ouf de soulagement. Plusieurs réseaux de kidnapping ont été complètement démantelés. D’ailleurs, beaucoup de bandits ayant écumé les citadins sont tombés sous les balles des forces de l’ordre. Parmi eux figure le tristement célèbre Lama, tué en 2020 après avoir joué au chat et à la souris à avec les forces de l’ordre pendant presque une vingtaine d’années.
La population urbaine vit presque dans le calme si l’on ne prend en compte que le kidnapping comme signe d’insécurité. Ce qui n’est pas le cas du milieu rural, avec les bandits de grand chemin qui ne se contentent pas uniquement de voler les zébus et les autres biens matériels, mais qui enlèvent les habitants dont la majorité n’a même pas les moyens de payer la rançon exigée pour la libération des otages.
Les autorités travaillent d’arrache-pied pour endiguer ce phénomène, en démontre le chiffre communiqué dernièrement, selon lequel 123 personnes ont été arrêtées et jetées en prison pour leur implication dans des affaires de kidnapping à Ankazobe et Anjozorobe. Parmi les personnes impliquées figurent des autorités locales et des éléments des forces de l’ordre censés être le dernier rempart de la population. Mais cette année, à deux reprises, les ravisseurs ont frappé fort.
Le premier cas s’est produit vers fin janvier à Ankazobe, où les ravisseurs ont enlevé trois personnes et tué un autre. Et le deuxième a eu lieu jeudi, toujours dans ce même district, alors que le CIRGN Antananarivo venait d’annoncer l’arrestation de deux présumés fournisseurs d’armes et de minutions à ces bandits de grand chemin, ainsi que la saisie d’une cargaison d’armes à feu et de minutions. L’étau se resserre autour de ces kidnappeurs qui sentent que la fin de leur règne est proche.

Rakoto

 

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