Peu importe les critiques légitimes, le projet téléphérique n’est pas une parole en l’air. Comme un vent de modernité et porteur de changement, loin de cette défiguration de
l’identité urbaine, parmi les arguments de contestation, le transport par câbles prendra son envol vers le ciel de la ville des Mille et fera désormais partie du paysage de la Capitale. Il faudra s’habituer à voir les cabines passer dans le ciel tananarivien, entre controverse pour les anti-téléphériques et admiration pour les pro.
Aucune incidence technique majeure ne s’est produite durant la première phase de test de calibrage et de réglage au millimètre près, entamée depuis quelques jours. Les cabines vides puis chargées ont fait le trajet en aller-retour, sur les câbles reliant Soarano à Anosy. Un test complet concluant. Il suffit de regarder vers ciel pour constater qu’il y a du mouvement et de la cadence dans l’air. Tout est chronométré à la seconde près.
Les anti-téléphériques peuvent toujours crier haro sur le baudet, mais la ligne céleste est maintenant toute tracée. Puis franchement en toute honnêteté, qui n’aura pas envie d’un survol du centre-ville et de cette nouvelle ère de panorama qui sort de l’ordinaire, ne serait-ce que pour faire un bon selfie. Car à bord des cabines, à coup sûr, on en prend plein les yeux. Désengorger la circulation dans la Capitale est avant tout la raison d’être de ce projet ambitieux. Mais à cette allure, ce téléphérique urbain deviendra surtout une attraction touristique incontournable de la ville des Mille.
D’ici peu, embarquement immédiat, les cabines n’attendent pas, contrairement aux taxi-be qui se trainent à chaque arrêt. Il y aura du changement dans le ciel d’Antananarivo. Et ce sera une évolution haute en couleur, en pleine célébration en fanfare de la fête nationale. Téléféerique !
Andry R.