Si Madagascar a connu une amélioration significative de la prévalence de la malnutrition chronique au cours des dernières décennies, passant de 56,4% dans les années 90 à 39,8% aujourd’hui, le pays reste encore classé 10e au niveau mondial et 7e en Afrique pour ce fléau. Ces chiffres ont été communiqués par un responsable de l’Office national de nutrition (ONN) en marge de la réunion du Comité conjoint de coordination du projet «Pasan/Sahaza», qui s’est tenue hier au Carlton Anosy.
Les données issues de la Politique nationale de nutrition (PNN) à Madagascar révèlent des disparités alarmantes concernant la malnutrition chronique. Les garçons sont plus touchés que les filles, avec un taux de 44% contre 36%. De plus, les enfants vivant en milieu rural accusent un retard de croissance plus important que ceux en milieu urbain.
Succès du projet « Pasan/Sahaza »
Le «Projet d’amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition (Pasan)» ou «Sehatra hanatsarana ny antoka ara-tsakafo sy fanjariantsakafon’ny zaza amam-behivavy (Sahaza)» a été lancé en 2019. Se trouvant dans sa dernière ligne droite, son Comité conjoint de coordination était à sa dernière réunion hier, sous la présidence conjointe du Coordonnateur national de l’ONN, le Pr. Hanta Marie Danielle Vololontiana et du représentant résident de l’Agence Japonaise de coopération internationale (Jica) Tanaka Kaori.
D’après le Comité, le projet a connu du succès grâce à une approche multisectorielle. Notamment en contribuant au changement de comportement des populations cibles en matière de nutrition, à l’amélioration de la diversification alimentaire des femmes et des enfants ainsi qu’à la réduction significative de la diarrhée chez les enfants.
Le comité est actuellement en préparation de la prochaine phase du projet.
Sera R.
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