Deuxième jour du procès pour l’affaire trafic de 73,5 kg d’or, hier au Pac 67ha. Pour le moment, aucun verdict n’a été prononcé, mais les juges sont déterminés à faire la lumière sur cette affaire. Depuis près de deux ans, les trois passeurs arrêtés à l’aéroport d’OR Tambo en Afrique du Sud, sont les seules personnes impliquées. Mais hier, un autre nom a été cité, s’agissant d’un certain Hassan Ben Salimo, un ressortissant malagasy qui aurait été à la tête de ce réseau de trafiquants d’or.
En effet, la plupart des personnes poursuivies dans cette affaire, ont évoqué le nom de Hassan Ben Salimo. L’avocat général a même laissé entendre qu’Hassan Ben Salimo serait le propriétaire de ces métaux jaunes. Il aurait orchestré tous les scénarios et engagé toutes les personnes suspectées dans l’affaire, y compris les trois passeurs arrêtés par la police sud-africaine.
Mandat de recherche
Outre les trois passeurs toujours détenus en Afrique du Sud, Hassan Ben Salimo figure parmi les 7 grands absents de ce procès. A ce jour, le mandat de recherche lancé à l’encontre de ce multirécidiviste trafiquant d’or, reste sans suite. En 2012, il a été déjà arrêté par les autorités comoriennes à l’aéroport Prince Saïd Ibrahim avec 14 kilos d’or en sa possession, d’après une révélation faite par le Parquet de la République des Comores au mois de janvier. Le même nom a été également cité dans l’affaire des 49 kg d’or saisis à l’aéroport de Moroni, le 28 décembre 2021.
En tout cas, compte tenu des charges qui pèsent contre elles, les 18 personnes jugées dans cette affaire risquent gros, à voir les chefs d’inculpation retenus à leur encontre (Association de malfaiteur, complicité, abus de fonction, usurpation de fonction, exportation illicite de ressources minières…)
Amende
De son côté, l’Etat malagasy qui s’est constitué partie civile, a demandé à travers la Direction des législations et contentieux (DLC) de la Primature, des dommages intérêts s’élevant à 17,442 milliards d’ariary, soit l’équivalent du prix des 73,5 kg d’or exportés illicitement.
Dans la foulée, la Direction des douanes a aussi fait une requête allant dans ce sens et exige une amende de 52,326 milliards d’ariary. Ce montant correspond à trois fois la valeur de l’or faisant l’objet de trafic illicite, en vertu de l’article 362 du Code des Douanes qui qualifie ce trafic de « délit de contrebande par aéronef ». Le verdict est attendu pour ce jour.
Tsilaviny Randriamanga