Les fortes précipitations enregistrées depuis le mois janvier, jusqu’à mi-avril dans les districts de Manja, Sakaraha et Morombe, ont été propices aux criquets migrateurs. 270.000 hectares de superficies prospectés par voie aérienne sont infestés. Face à cette situation, l’Etat mobilise les grands moyens en déployant des hélicoptères pour renforcer la lutte terrestre.
Le récent conseil des ministres a approuvé le déploiement des hélicoptères pour prêter main forte aux agents sur le terrain pour la lutte contre les invasions acridiennes. Comme plusieurs milliers d’hectares sont menacés, l’appui aérien aux opérations terrestres, est indispensable pour stopper dans les plus brefs délais cette invasion alarmante qui risque de perturber la saison culturelle dans plusieurs régions de Madagascar, notamment dans l’ Atsimo-Andrefana, Menabe, Ihorombe, Haute Matsiatra, Amoron’i Mania et Vakinankaratra, selon le Centre de lutte antiacridienne de Madagascar (CNLA). Tous les acteurs concernés par la lutte antiacridienne, sont sur le pied de guerre.
Sur le front, le CNLA a déjà traité et protégé 27.000 hectares jusqu’ici. Toutefois, il a noté que « ces infestations résisteront et se manifesteront sous forme de vols clairs, vols denses et essaims dans des zones plus restreintes ».
En effet, lors de leur passage, elles vont provoquer des dégâts sur les cultures de contre-saison et sur les pâturages qui sont déjà maigres en cette saison hivernale, présentant ainsi un risque extrêmement élevé.
Deux principaux résultats sont attendus après ces interventions : sécuriser la production agricole et l’élevage bovin dans la zone contrôlée et réduire les risques acridiens dans les régions Atsimo-Andrefana, Ihorombe, Haute Matsiatra, Amoron’i Mania et dans les zones limitrophes comme Menabe et Vakinankaratra.
Sera R.