Industrialisation : l’Etat en quête d’investisseurs

L’Etat Malagasy est en quête d’investisseurs pour financer les projets d’industrialisation à Madagascar. Un appel à projet dans cinq filières, est lancé jusqu’au 30 juin 2023.

Redynamiser le secteur de l’industrie. Pour ce faire, l’Etat malagasy se tourne vers les investisseurs qui mettront à disposition au moins 10 millions USD pour différents projets d’industrialisation dans le pays, à travers les fonds d’investissement et de dette, les sociétés de financement et au­tres organismes financiers, comme il l’a indiqué dans l’appel à projet publié par le ministère de l’Industria­lisation, du commerce et de la consommation (MICC), le 8 décembre.
L’Etat entend apporter un appui aux procédures de mise en place de ces projets de financement, grâce à «l’utilisation stratégique des fonds publics permettant d’atténuer les risques, l’accès au pipeline de projets, ainsi qu’à un accompagnement nécessaire au fonctionnement optimal des instruments financiers mis place».

Cinq filières ciblées
Ce programme fait partie du Projet d’appui à l’industrialisation et au secteur financier lancé en octobre, avec le soutien du Fonds africain de développement (Fad). Le PAISF vise notamment à améliorer les conditions nécessaires pour attirer les investisseurs privés dans le secteur de l’industrie à Madagas­car, en particulier dans des filières où le pays dispose d’avantages comparatifs, via notamment la mise en place d’un Fonds national de développement industriel (FNDI).
L’appel à projet touche cinq filières stratégiques, inscrits dans le Programme de développement industriel de Madagascar, que sont l’agri-business, le textile, la production d’huiles essentielles, la transformation des produits miniers et les énergies renouvelables.
L’Etat compte également développer les projets du parc industriel et de Zones économiques spé­ciales (ZES) ou les Zones d’émergence industrielles (ZEI) en faisant appel aux investisseurs. Le secteur de l’industrie contribue à hauteur de 15% au PIB national de Madagascar. L’objectif du régime actuel est de faire passer ce taux à 25% d’ici cinq ans.

Rakoto

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