Suppression du prix plancher de l’internet: le MNDPT prévient des sanctions à l’encontre des opérateurs récalcitrants

Le ministre du Développement numérique, des Postes et des Télécommu­nications (MNDPT), Tahina Razafindramalo, a déclaré que des mesures coercitives seront appliquées à l’encontre des opérateurs de télécommunications qui persistent à maintenir le prix plancher de l’internet.

Le ministre Tahina Razafindramalo, a surtout insisté sur la « neutralité de l’internet » et n’hésite pas à brandir la menace des sanctions, pour assurer des prix justes. « Nous prévoyons d’instaurer un prix plafond ou d’appliquer des pénalités sous l’égide de l’Autorité de régulation des technologies de communication (Artec), au cas où les opérateurs ne respectent pas les engagements avec le gouvernement», a-t-il indiqué,
Le président du Conseil d’administration de l’Artec, Andry Rasoanaivo, a confirmé que des « mesures transitoires seront mises en place avant l’application stricte des nouvelles législations ». Il a insisté sur le rôle central de l’Artec dans l’exécution de ces sanctions, soulignant la nécessité pour les opérateurs de res­pecter les directives gouvernementales.

« Neutralité de l’internet »

Pour rappel, la suppression du prix plancher à 0,95 dollar le gigaoctet d’internet, intervient un mois après son entrée en vigueur. Le Con­seil du gouvernement l’a ap­prouvé le 8 mai. Par la suite, de nouvelles discussions sont prévues entre l’Etat et les opérateurs, pour ajuster les prix de l’internet.
Selon le ministre, cette mesure ne devrait pas avoir d’impact sur les gros volumes de consommation qui a conduit à une hausse des tarifs non souhaitée. « Le Conseil de gouvernement a décidé de supprimer le prix plancher en raison de cette discorde », a expliqué Tahina Razafindramalo.
Les opérateurs de télécommunications ont justifié la mise en place du prix plancher par la nécessité de maintenir la « neutralité de l’internet » et un « internet ouvert ». Mais suite à cette décision gouvernementale, ils ont également supprimé leurs offres spécifiques de connexion sur les réseaux sociaux à des tarifs très bas (Facebook, Instagram ou Messenger).
Le ministre va même jusqu’à qualifier ces offres d’« illégales » et d’« anomalies » contraire au principe de neutralité de l’internet, qu’il considère comme un droit fondamental.
« Le rôle de l’Etat est de veiller à l’intérêt de la population et à son pouvoir d’achat », a rappelé le ministre. Il a cependant reconnu que pour ajuster les prix, il est essentiel que les opérateurs puissent continuer à investir et à développer leur réseau à Madagascar.

Arh.

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