Législatives : la Sadc, l’UA et l’OIF « satisfaites » du déroulement des votes

Un climat politique et sécuritaire globalement calme malgré l’absence de la police lors des campagnes. Tel est le constat du déroulement des élections législatives, établi par la mission d’observation de la Sadc, de l’Union africaine et de la francophonie, hier au Novotel.

Dans l’ensemble, les élections se sont tenues dans un climat apaisé, sans incident majeur signalé. La majorité des bureaux (79%) étaient accessibles aux personnes handicapées et aux observateurs, y compris ceux de la Sadc qui ont observé le déroulement du scrutin dans 192 bureaux de vote.
La plupart des bureaux ont respecté les horaires fixés, soit 57%. Et dans 93% des cas, les urnes étaient scellées, garantissant l’intégrité du vote. Mais la Sadc met en avant quelques irrégularités. 21% des bureaux n’étaient pas accessibles aux handicapés et 1% des électeurs ont été empêchés de voter car leur nom ne figurait pas sur la liste électorale. D’après la mission de la Sadc, la publication de la liste électorale en ligne est une amélioration significative du système électoral du pays. Le registre électoral a été facilement accessible en format numérique.

Déclaration de l’Union africaine

La mission de l’UA partage le constat de la Sadc : un climat calme et serein durant les élections législatives. L’objectif a été d’observer le processus électoral de manière impartiale et indépendante, puis de formuler des recommandations, selon l’UA dans sa déclaration.
Après des échanges avec les parties prenantes et l’observation de la campagne électorale, la mission a déployé 4 équipes d’observateurs dans 104 bureaux de vote, le jour du scrutin, principalement aux environs d’Antananarivo. Elle a relevé une mobilisation forte de la classe politique, malgré un déséquilibre des moyens de campagne des candidats.

Si la participation citoyenne a été constatée, notamment de la société civile, celle des électeurs est timide en début de matinée avant de s’accroître l’après-midi. Des coupures
d’électricité lors des dépouillements ont également été constatées. Dans tous les cas, la mission a salué les efforts du gouvernement pour financer ces élections. Elle continuera à suiv­re la compilation des résultats, avant de produire un rapport final d’observation post-électorale.
L’OIF

Dans son rapport préliminaire des législatives, la mission de la Francophonie a aussi rejoint le constat de la Sadc et de l’OIF. Le jour du scrutin, elle a dépêché des observateurs dans une quarantaine de bureaux de vote dans la capitale et ses environs. Malgré tout, elle a souligné que les membres des bureaux de vote ne maîtrisent pas les procédures de dépouillement. Le taux de participation était en régression par rapport aux élections présidentielles. Les Forces de défense et de sécurité étaient discrètes mais présentes. L’OIF rapporte que les délégués n’étaient pas suffisamment sensibilisés à leur rôle.
Pour les autres parties prenantes dont des candidats des partis politiques, des sociétés civiles, qui ont rencontré la mission d’observation de la Sadc elles n’ont pas manqué d’évoquer l’exclusion de certains candidats pour des raisons administratives ou financières, les difficultés d’accès à la liste électorale, le calendrier serré pour l’éducation civique électorale, la fermeture illégale de médias privés…
Des doutes ont été émis sur l’impartialité du processus, notamment la réception technique des travaux publics effectués par le gouvernement pendant la campagne, avantageuse pour les candidats proches du pouvoir.

F.M

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