Naufrage sur le lac Alaotra: cinq corps retrouvés parmi les huit passagers des deux pirogues

Deux pirogues ont fait naufrage cette semaine sur le lac Alaotra. Le Fokonolona et la gendarmerie ont mené les recherches des victimes, depuis jeudi après-midi, après avoir reçu l’alerte. Cependant, parmi les huit personnes à bord, cinq ont été retrouvées mortes hier, tandis que les trois autres restent introuvables, dont une femme et son enfant en bas âge. Les recherches, interrompues hier soir, se poursuivront ce jour.

Un vent violent était à l’origine du chavirement de la première pirogue qui a coulé sans que le piroguier ne parvienne à la redresser. Les personnes à bord de la deuxième se sont démenées, mais ce geste irréfléchi leur a coûté cher. Leur pirogue a également chaviré, alors qu’elles étaient à des dizaines de kilomètres de la rive.
Les familles des victimes ont donné l’alerte, jeudi. Sans attendre, les recherches ont été enclenchées. Ce­pendant, jusqu’à hier matin, seuls deux corps ont été repêchés. Hier soir, trois autres corps ont été remontés à la surface. Mais vu la cause de l’accident, la prudence était de mise notamment en cette période hivernale. Ce qui explique la décision d’interrompre les recherches la nuit tombée.

Un appel au « Hazolava » lancé après des heures d’attente

Les huit personnes à bord des deux pirogues ont quitté Ambohimahavelona Anororo, du district d’Am­pa­rafaravola pour rentrer chez elles à Ambatosoratra Ambatondrazaka. D’après un proche des victimes, les concernées ont quitté Am­batosoratra pour travailler à Anororo. Une fois les tâches accomplies, elles ont pris deux pirogues pour revenir à Ambatosoratra, mercredi.

« Nous les avons attendus jusqu’à perdre patience. Nous avons alors appelé, hier, ceux qui sont à Anororo pour leur demander si nos proches sont déjà partis. Ils ont répondu par l’affirmative, en donnant même l’heure exacte de leur départ. Inquiétés, nous en avons immédiatement informé le Foko­nolona et enclenché les recherches. Les corps des deux piroguiers ont été les premiers à être retrouvés. Ils auraient vainement essayé de se sauver. Je suppose que si quelqu’un y passait à l’instant où le drame est survenu, ils auraient évité le pire », a regretté la même source.
Une veillée funèbre s’est tenue hier soir à la tranom-pokonolona d’Ambato­so­ratra.

LR

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