Selon le constat d’Autisme Madagascar (AUM), qui plaide pour l’adoption de la proposition de loi relative à la lutte pour l’élimination de toute forme de discrimination à l’encontre des personnes différentes ou en situation de handicap, la route est encore longue avant qu’une Personne handicapée (PH) puisse bénéficier d’un accès total à des services de santé, de leur droit au plaisir et à la santé sexuelle.
«Face à cette situation, l’association plaide pour le droit à une sexualité saine et épanouie des personnes handicapées », a indiqué le consultant en recherche sur la santé sexuelle et reproductive des PH à Madagascar, Njaka Rajaonisaonina, lors du lancement du projet « Miray » par l’AUM, hier à Ambatomaro.
L’objectif est de faire saisir aux PH les valeurs du plaisir et de l’épanouissement sexuel, de leur donner la possibilité de se défendre contre les éventuels abus, le droit de choisir d’avoir ou non des enfants, c’est-à-dire de fonder ou non une famille, ainsi que d’accéder à la contraception selon leur choix.
Projet « Miray »
Dans cette optique, l’AUM lance et met en œuvre cette année le projet « Miray » pendant 18 mois à Antsiranana, Toamasina, Morondava, Fianarantsoa et Antananarivo. Trois objectifs spécifiques sont ainsi à atteindre. Le premier est de plaider en faveur de l’accès des PH aux services de santé sexuelle et reproductive ainsi qu’aux informations dans ce domaine. Le deuxième concerne la sensibilisation et la formation innovante sur la sexualité et le plaisir pour les PH. Quant au troisième objectif, il se porte sur l’institutionnalisation, le renforcement, la stabilité ainsi qu’à la pérennisation du « Mouvement pour la différence ».
Dans la foulée, des séances d’ateliers sont proposées aux PH pour favoriser un changement de comportement ainsi qu’une amélioration de leur point de vue sur la sexualité et la santé sexuelle. Tout cela en partant des réalités de chaque lieu d’intervention.
Sera R.
French